Déjà médaillé et titré (en course aux points) au Championnat de France sur piste, au mois de janvier à Saint-Quentin-en-Yvelines, Oscar Nilsson-Julien a conquis sa première médaille sur route avec un ruban tricolore dans la course pour le titre de Champion de France Amateur de contre-la-montre (voir classement). Le Franco-britannique enchaîne les bons résultats sur route, après sa victoire au Tour de la Mirabelle (2.2). En conférence de presse, le sociétaire de l'AVC Aix-en-Provence a répondu aux questions de DirectVelo en maniant très bien l'humour.

DirectVelo : C'est ta première médaille sur route dans un Championnat de France, qu'est-ce que ça représente pour toi ?
Oscar Nilsson-Julien : C'est super stylé ! Il y avait plus d'ambiance qu'au Championnat britanique. Le niveau de fans ici n'est pas le même qu'en Angleterre. Aix m'a permis de faire plus de piste, de préparer le Championnat d'Europe Espoirs mais ça montre le niveau de professionnalisme du club. Cette 3e place, c'est positif. Devant moi, il y a Coco (Ermenault) qui est un grand champion et Mathias qui est à un niveau au-dessus. Alors partager le podium avec eux deux, c'est bien, c'est un podium avec de la classe. On avait bien préparé cette semaine avec Evaldas (Siskevicius) et Jean-Michel (Bourgouin).

« IMPOSSIBLE DE S'ENDORMIR SUR LES PROLONGATEURS »

Tu pensais au titre en venant ici ?
Avec Evaldas, on pensait faire un bon chrono et de tout bien faire. On est arrivé depuis lundi . On a tout préparé, je l'avais déjà reconnu il y a une semaine avec les gars de la piste. Je m'attendais à être bien. J'avais Evaldas dans l'oreillette pendant tout le chrono. C'était impossible de s'endormir sur les prolongateurs. J'ai couru aux sensations parce que je n'avais pas mes Watts. On a bien mis en oeuvre ce que je voulais entendre dans la radio et ce que j'appliquais pendant la course. J'ai bien géré.

Qu'est-ce que te disais Edvaldas ?
Il ne me disait pas d'aller plus vite. Il me disait, "ça se passe bien" ou d'aller prendre le virage de ce côté. Il me donnait mes temps, quand il fallait accélérer. Il y a une longue liste de choses qu'il me disait. On avait calé les Watts et quel ressenti je devais avoir à ce moment-là.

Sur la route, tu fais une saison parfaite, tu gagnes en Classe 2 au Tour de la Mirabelle, tu montres que tu n'es pas seulement un pistard...
C'est parfait avec Aix. Pourtant, je n'ai pas beaucoup de jours de courses, moins de vingt jours. C'est bien de performer quand je cours. Je ne m'attendais pas à faire ces résultats.

« JE NE CROIS PAS QUE C’ÉTAIT L’IDÉAL D'ENCHAINER DES POURSUITES À BLOC »
 
Tu arrives toujours à concilier piste et route ?
C'est dur quand même. Avec Corentin, on a fait un stage piste pendant deux semaines. Steven (Henry, l'entraîneur national), ne va pas apprécier mais je ne crois pas que c'était idéal d'enchaîner des poursuites à bloc tous les jours pour préparer le contre-la-montre (sourire). Je vais au Championnat d'Europe Espoirs dans deux semaines. C'est un peu dommage de ne pas faire plus de courses sur route mais mes résultats montrent que ça marche bien ensemble.

Tu as déjà des contacts avec des équipes pro. Est-ce que tu vas leur demander de continuer la piste ?
Forcément, la piste va prendre un peu de recul dans les prochaines années mais ça serait dur de renoncer à des rêves d'Omnium, d'Américaine et de poursuite avec l'équipe qu'on a.

Tu cours demain le Championnat de France Amateurs ?
Oui, je cours demain, je crois que Corentin aussi mais pas Matthias. Du coup, est-ce qu'on peut lui enlever le titre d'aujourd'hui (sourire) ? Avec Aix, on a une super équipe avec Clément (Izquierdo) et Emmanuel (Houcou). Ma médaille m'enlève de la pression. Pas de stress, on va s'amuser devant autant qu'on peut.