Il a multiplié les attaques dans le final. De devant, de derrière, par surprise, à la giclette ou à l’usure. Mais ça n’a jamais fait la différence. Ce dimanche, Julian Alaphilippe n’a pas démérité mais n'est pas parvenu à décrocher un premier maillot tricolore qui fait toujours défaut à son palmarès pourtant fourni. “Je n’avais pas le choix. J’ai essayé de durcir la course après les beaux efforts de Paul (Magnier) et Antoine (Huby) assez loin de l’arrivée. On voulait durcir assez loin et de toute façon, ils commençaient à être entamés et n’auraient sans doute pas pu faire la même chose un ou deux tours plus tard”, synthétise-t-il à chaud au micro de DirectVelo, quelques minutes après en avoir terminé.

“Ça a forcé les autres équipes à travailler. Je ne me suis pas fait piéger”, rappelle celui qui est, en effet, longtemps resté en position favorable malgré sa nette infériorité numérique. Mais lorsque le bon coup est finalement sorti avec le futur lauréat Paul Lapeira (voir classement), Julian Alaphilippe s’est retrouvé pris en tenaille. “C’est vraiment un groupe d’hommes forts qui est sorti. On n’a pas pu rentrer. Je n’ai pas de regrets”.

« CHAPEAU À EUX »

L’ancien double Champion du Monde n’a pas été surpris de voir un collectif Decathlon AG2R La Mondiale à un tel niveau. “J’ai buté sur eux comme je pouvais m’y attendre. C’était un beau parcours, exigeant. Mais peut-être pas assez exigeant pour vraiment faire la sélection et que ça arrive un par un. C’était en groupe et j’ai fait ce que j’ai pu, mais ça a favorisé les collectifs. Ils ont fait une belle course, ils ont pris les choses en main et leurs responsabilités. Chapeau à eux”.

Dans le flou physiquement puisqu’il n’avait plus couru depuis le Tour d’Italie, Julian Alaphilippe n’est “pas mécontent” de sa forme ni de son Championnat. “C’est bien. Je me sentais mieux dans le final. Je venais pour gagner mais je ne suis pas déçu”.