Régulier, voilà un terme qui pourrait définir Luca Martin. Au sortir de l'enchaînement des manches de Coupe du Monde de Nove Mesto (République Tchèque), Val di Sole (Italie) et Crans-Montana (Suisse), le pilote du Team Orbea Factory n’a quasiment pas quitté le podium, sur lequel monte les cinq premiers en VTT. La seule course où il a manqué la boîte, le XCC en Italie, il a terminé... à la 6e place. “Je suis satisfait, c’est une belle lignée de résultats, qui me permet d’être 3e du classement général. C’est très positif”, confie-t-il à DirectVelo.

Maintenant, place à quelques jours de repos bien mérité pour Luca Martin, qui compte déjà 21 épreuves à son actif, XCO et XCC confondus, depuis le début de la saison. Surtout que l’enchaînement des manches de la Coupe du Monde génère son lot de fatigue mentale. “Le sport a changé, c’est beaucoup plus intense maintenant. Cette année, on a plus qu’un jour de récupération entre le XCC et le XCO. Et on peut ajouter à ça la reco qui n’est plus que le jeudi. C’est difficile de s’adapter aux changements de circuits et aux conditions climatiques différentes d’un pays à l'autre”. Pour mieux aborder ces enchaînements épuisants, Luca Martin s’est adapté et travaille sa préparation mentale, un choix payant. “Mentalement, ça n’a rien à voir avec l’année dernière. J’ai moins de coups de mou parce que j’accepte qu’il y ait des phases montantes et descendantes. Et ces améliorations se voient sur ma régularité”.

« JE N’AI PAS ABDIQUÉ »

Il ne lui manque qu’une chose, cette victoire en Coupe du Monde qu’il touche du doigt sans pouvoir l’attraper depuis le début de l’année. “C’est dur de tourner autour, il ne me manque pas grand-chose. Forcément, ça m'inquiète un petit peu de me dire que je pourrais partir des rangs Espoirs sans en avoir claqué une”. Riley Amos et Bjorn Riley, voilà le nom des deux pilotes qui dominent la discipline et empêchent Luca Martin d’accéder au Graal. “Je suis face à deux Américains hors normes. Je bosse dur et ne fais pas de mauvais choix, je n’ai donc pas de regrets. Et je n’ai pas abdiqué non plus, j’espère simplement que la victoire va arriver”.

Le week-end prochain, aux Gets (Haute-Savoie), le pilote de 22 ans aura une nouvelle occasion de lever les bras, devant un public français forcément acquis à sa cause. “J’arrive surmotivé, j’aime ce circuit et l’ambiance qu’il y a autour. J’espère continuer sur ma lancée”. Cette course, c’est aussi l’occasion de la première étape d’un nouveau cycle qui doit l’emmener jusqu’au Championnat du Monde, en Andorre, fin août. “J’ai hâte de commencer ma préparation, pour ce qui est mon objectif de l’année. C’est maintenant que tout se joue”. Et quoi de mieux qu’un Championnat du Monde pour signer sa première victoire internationale de la saison ?