Benjamin Thomas : « Je suis content qu'ils m'aient tordu »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Lundi soir, Benjamin Thomas est monté sur la plus haute marche du podium, une médaille autour du cou. C'était après l'arrivée de l'Omnium de Fiorenzuola en Italie. Il a devancé Elia Viviani et Liam Walsh. C'était sa dernière compétition avant les Jeux olympiques de Paris. Vendredi et samedi, le coureur de Cofidis était à Gand pour se tester (2e de l'Américaine avec Thomas Boudat et 4e de l'Omnium), tout en ne dévoilant pas toutes ses batteries, comme il l'explique à DirectVelo.

DirectVelo : Que retiens-tu de cet Omnium de Gand ?
Benjamin Thomas : J'ai fait beaucoup d'efforts, bien utiles. J'étais en tête de l'Omnium avant la course aux points où j'étais bien dans le rythme au début et à un moment donné je me suis retrouvé en chasse-patate. Je devais boucher les trous derrière tout le monde et je me suis épuisé. J'ai fait un effort tout seul et je me suis fait contrer. J'ai aussi fait exprès de faire cet effort seul pour me mettre minable. Je savais que, tactiquement, j'aurais dû me relever pour attendre le groupe derrière moi, reprendre ma place et faire les points. J'étais là pour me tester, pas pour le résultat final.

Avant la course aux points, tu as gagné la Tempo et l'élimination...
J'ai fait une bonne élimination, j'ai bien couru la Tempo, c'est ce qui compte. Souvent dans les Championnats et aux JO, les trois premières épreuves sont primordiales, on voit rarement des coureurs revenir de très très loin. C'est mieux d'être sur la boîte avant la course aux points que 7 ou 8e. J'ai aussi testé des braquets sur certaines épreuves, ça donne des enseignements. On n'est aussi pas loin de claquer l'Américaine avec Thomas (Boudat). C'est un bon week-end avec du gros niveau.

« ÇA ROULE PLUS VITE QUE DANS UN CHAMPIONNAT DU MONDE »

Quand tu vois les trois devant toi (Aaron Gate, Fabio Van den Bossche et Ethan Hayter) ce sont tes rivaux annoncés pour Paris ?
On se connaît, on se regarde un peu. Je ne vais pas dévoiler comment je courrai le Jour J. Je suis content qu'ils m'aient tordu, comme ça, ils prennent un peu confiance. Ils étaient tous d'un beau niveau mais personne n'était stratosphérique. Ça roulait tellement vite que c'était dur de faire des différences. Toutes les courses ont été bien disputées. Ici, ça roule plus vite que dans un Championnat du Monde. Tout le monde est motivé et le niveau s'élève à l'approche des Jeux.

Pourquoi aller à Gand et Fiorenzuola et pas à Tignes ?
L'altitude ne marche pas pour moi. On a pris cette décision. Fiorenzuola c'est à une heure de la maison, sur la piste en béton, ça me permet de travailler un peu plus les sprints en résistance et dans le lactique. Ensuite, ce sera le stage en Suisse et à Roubaix. Je suis dans une période de transition mais les jambes sont bonnes.

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