Baptiste Grégoire : « J’ai fait tout ce qu'il fallait »
Baptiste Grégoire voulait être actif et il l’a été, ce samedi, sur la quatrième étape de l’Ain Bugey Valromey Tour. Pointé à plus de 3’40 du maillot jaune au départ à Frontonas, le peloton lui a laissé un bon de sortie, qu’il a utilisé pour rentrer sur l’échappée de cinq coureurs déjà à l’avant. “Le plan était de prendre la bonne échappée pour jouer la victoire d’étape et pourquoi pas se replacer au général. J’ai réussi à faire le jump un peu avant la mi-course, au niveau du sommet du premier GPM”, explique-t-il au micro de DirectVelo. L’échappée menacée par le peloton, revenu un temps à 15”, le coureur du comité Bourgogne-Franche-Comté a pu compter sur ses compagnons de fugue pour maintenir en vie leurs chances de victoire. “Le peloton ne nous a jamais laissé un grand écart, mais on s’est super bien entendus jusqu’au bout. Les Belges avec moi roulaient très fort. Dans les quinze derniers kilomètres, c’était plat avec du vent de face et ils ont vraiment envoyé”.
Remuant toute la journée, Baptiste Grégoire a terminé à bout de force et n’a pas fait le poids dans le sprint pour la victoire. Il termine 6e et dernier du groupe (voir classement). “Je pense que j’ai été un peu trop enthousiaste en début de course, j’ai fait un gros effort pour rentrer sur la tête de course. Dans les GPM, j’essayais de les tirer, car je les trouvais un peu dans le mal. J’ai dû laisser un peu trop de force dans ces moments-là et c’est ça qu’il me manque sur la fin”. Au moment du bilan de l’étape, l’habituel coureur de l’AC Bisontine est assez mitigé sur sa performance. “Il y a forcément de la déception quand tu arrives pour la gagne et que tu ne fais que 6e. C’est une place d'honneur, ça n'apporte pas grand-chose, mais je n’ai rien à regretter sur la tactique du jour. J’ai couru juste, j’ai fait tout ce qu'il fallait”.
« VRAIMENT UN BON TEST »
Cette quatrième étape de l’Ain Bugey Valromey Tour aura permis à Baptiste Grégoire de jouer les premiers rôles, après avoir passé trois jours plus difficiles, où il a eu du mal à s’exprimer. “C’est un peu regrettable, car on ne vient jamais sur une course pour jouer les places d’honneur, mais c’est malheureusement ce que j’ai l’impression de faire depuis le début de ce Valromey. Le niveau qu’il y a sur cette course m’impressionne. Ça monte à une vitesse énorme, je n’ai jamais vu cela dans une course Junior. ”. Loin d’être ridicule, il est actuellement 11e du général, Baptiste Grégoire est conscient qu’il tombe simplement sur des coureurs qui dominent les débats. “Je n’ai rien à regretter, je suis en bonne forme, je ne fais pas trop d’erreurs tactiques. On est à peu près une vingtaine du même niveau, mais il y a cinq mecs qui sont au-dessus dans les bosses”.
Celui qui intégrera l’équipe de développement de la Groupama-FDJ l’année prochaine préfère voir le bon côté des choses et prendre cette course comme une indication sur son niveau en montagne. “Je sais que je ne suis pas un pur grimpeur, mais j’ai quand même essayé de bien bosser la montagne ces derniers temps. Je vois que j’ai progressé même s’il me reste beaucoup de boulot pour être au niveau des meilleurs. Ce Valromey est vraiment un bon test pour savoir où j’en suis et ce qu’il me reste à faire”. Et la dernière étape devrait le servir en montée avec 2112 m de dénivelé positif, mais pour lui, difficile d’imaginer des attaquants récompensés. “L’étape de demain (dimanche) est tellement dure que ça va se jouer avec les costauds. Je ne vois pas une échappée gagner”.