Rémi Capron : « Je ne me rends pas trop compte »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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En haut de la Planche des Belles Filles, Rémi Capron est allé chercher la 2e place... sans le savoir (voir classement). "Je suis plutôt content, je ne savais pas qu’il y avait seulement (Jorgen) Nordhagen qui était devant. C'est une belle surprise, j’étais un peu limite dans la bosse, mais comme d’habitude à la giclette j'ai réussi à tirer mon épingle du jeu". Finalement, le coureur de Van Rysel-Roubaix s'est plu dans la Planche des Belles Filles. "Ça me fait plaisir de marcher. C’est une ascension qui me convient assez bien, c'est irrégulier. Je pense que je ne suis pas le meilleur des grimpeurs au train, je peux lâcher. J'ai eu assez de force pour revenir dans les bouts de plat donc c'était pas mal".

Avant d'aborder les dernières pentes, il a compté sur le travail des autres membres du groupe pour revenir sur des coureurs devant lui. "L’effort était régulier, Alexis Guérin a fait une grosse partie du travail, je pense que tout le monde avait peur de lui. Sur la fin, à 2 km, ça a cassé. J'étais derrière et il y a Maximilien Juillard qui a fait un tempo assez fort pour revenir aux 500 mètres. Avec l’élan je suis passé à bloc, je ne me suis pas posé de questions". Et au sprint, ou en tout cas à l'arraché dans le dernier mur avant de rejoindre la ligne, Rémi Capron a réussi à s'en tirer le mieux parmi la bande de Français en chasse derrière Jorgen Nordhagen. Pourtant, Rémi Capron n'avait jamais testé la Planche avant ce jour. "Je n’avais aucune idée, je ne l’avais jamais faite, j’ai juste repéré sur une vidéo YouTube", sourit-il.

« C'EST PLAISANT »

Malgré tout, celui qui s'est imposé sur une étape du Tour de l'Ain venait pour ça. "Ce n’est pas forcément une surprise même si on ne sait jamais trop sur une montée comme ça, en plus le peloton est très international du coup on ne connaît pas tout le monde". Depuis sa première victoire professionnelle il y a dix jours, l'ancien coureur du VC Villefranche Beaujolais est sur son nuage. "Je ne me rends pas trop compte, j’avais suivi l’Alsace et le Tour de l’Ain l’an passé, j’avais remarqué que c’était des mecs forts qui réussissaient à s’imposer. Je m'étais dit que c’était vraiment de belles courses. Je ne sais pas si je réalise, mais en tout cas c'est plaisant".

Désormais, il est donc placé sur le podium du Tour Alsace. Assez loin du maillot jaune norvégien, mais la journée de samedi s'annonce incertaine dans son scénario. "Demain, j'espère que ça va être bien dur, que ça sera une arrivée en petit groupe au sprint. On a les éléments pour faire un bon sprint même avec d'autres mecs comme Samuel Leroux s’il arrive à résister". S'il faut tenter quelque chose, ce sera samedi ou jamais, car la journée de dimanche est plutôt favorable aux sprinteurs. "Je pense qu'il ne reste que demain, après-ça va être facile, il ne va pas se passer grand-chose parce qu'il n'y a pas beaucoup de vent". Donc Rémi Capron est bien parti pour monter sur le podium final s'il ne se loupe pas sur la route de Valentigney.

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