Marc Hirschi : « C’était ma dernière chance »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Depuis le début de sa carrière, Marc Hirschi connaît des saisons en dents de scie. Un coup très haut, un coup au fond du trou, il semble avoir déjà eu 1000 vies dans le peloton. Actuellement, le Suisse semble au plus haut sommet qu’il n’a jamais atteint jusque-là. Bien sûr, il a déjà gagné une étape du Tour de France et remporté la Flèche Wallonne par le passé… Mais le puncheur d’UAE Team Emirates vient, en deux semaines, de réaliser le plus bel enchaînement de sa carrière en remportant coup sur coup la Clasica San Sebastian et la Bretagne Classic à Plouay, deux Monuments du calendrier des courses d’un jour. Ce dimanche, dans le Morbihan, il est parvenu à piéger toutes les équipes de sprinteurs et elles étaient pourtant nombreuses, avec un peloton encore très fourni dans le dernier tour de circuit (voir classement). Dans la forme de sa vie, l’athlète de 26 ans peut, plus que jamais, se mettre en tête de décrocher le titre Mondial, à domicile, en septembre prochain. En attendant, il a évoqué sa course du jour au micro de DirectVelo en zone mixte.

DirectVelo : Tu as encore réalisé un numéro !
Marc Hirschi : C’était une course super dure dans les 60 derniers kilomètres. Il y a eu beaucoup de mouvements de course. Je pense que plein de mecs avaient le même niveau physique aujourd’hui. Personne n’était au-dessus du lot. Dans la dernière montée, Tiesj Benoot a tout mis dans une attaque. J’étais vraiment à la limite.

Et pourtant, tu as contré au sommet…
Heureusement, ils ont temporisé un tout petit peu au sommet. J’ai regardé la situation et j’ai compris qu’on était parti pour arriver ensemble au sprint. C’était tout bon pour Arnaud De Lie et Thibau Nys. Je ne pouvais rien espérer dans cette situation alors j’ai attaqué. C’était ma dernière chance, l’ultime moment pour le faire. J’ai fait un petit écart assez vite. Il y avait vent de face pendant un moment et je savais que c’était la partie plus dure pour moi et qu’après, ça irait mieux sur la toute fin avec le vent de côté. J’ai pu tenir, je suis très heureux.

« MA SAISON EST DÉJÀ UNE PLEINE RÉUSSITE »

Le peloton est revenu tout près…
Il fallait que j’appuie à fond sur les pédales en étant le plus aérodynamique possible. Forcément, ça allait se jouer à peu de choses comme souvent à Plouay mais ça a tourné dans mon sens sur une course qui a été, comme tous les ans, très ouverte.

Tu signes le doublé San Sebastian-Plouay. T’imaginais-tu réaliser une telle performance ?
Je me suis super bien entraîné ces derniers temps en altitude. Gagner ces deux courses-là, c’est beau. C'est top, même ! Je suis vraiment à mon meilleur niveau en ce moment. Si je n’avais gagné qu’une de ces deux épreuves, ça aurait déjà été une très bonne saison pour moi. Alors le faire sur les deux… C’est quelque chose. Peu importe ce qu’il se passera maintenant, ma saison est déjà une pleine réussite. Mais ça ne veut pas dire que je n’ai plus d'ambition pour ce qui arrive. Je vais tâcher de garder la même condition physique jusqu’au Mondial.

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