Jarno Widar : « J’ai fait trop de courses »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Pendant que Joseph Blackmore, Pablo Torres et Tijmen Graat profitaient des honneurs de la cérémonie protocolaire, Jarno Widar se trouvait lui dans l’anonymat du parking des équipes du Tour de l'Avenir. Il n’y a pas eu de rebond, samedi dernier, pour le Belge lors de l'ultime étape. Après avoir perdu toutes ses chances de gagner le général la veille, en perdant 7’21’’, certains l'imaginaient s’offrir un succès de prestige au sommet du Finestre en guise de revanche. Mais il n’en a rien été. “J’étais mort, on le voit à mon résultat”, reconnaît-il après être arrivé dans le gruppetto, à plus de 28 minutes de Pablo Torres. 

« IL N'ÉTAIT PAS PRÊT »

Vainqueur de l’Alpes Isère Tour, du Giro Next Gen et du Tour du Val d’Aoste (lire ici), le Belge était le grand favori du Tour de l’Avenir. Mais comme tout semblait facile pour l’Espoir 1ère année, il y a sans doute eu des erreurs en amont. C’est du moins son sentiment. “J’ai fait trop de courses (voir sa fiche DirectVelo). J’avais déjà dit à l’équipe il y a deux mois que je faisais trop de courses, mais ils ne m’ont pas écouté et on voit ce que ça donne. Cette semaine a montré que je devais plus m’entraîner et faire moins de courses”. 

Pour son sélectionneur, Sven Vanthourenhout, il y a du positif dans cet échec. “Peut-être que ce n’est pas si mauvais pour lui car les attentes autour de lui sont toujours de plus en plus grandes”, disait-il à DirectVelo le jour où son coureur a plié les ailes sur la route du Mont-Cenis. Et à la fin de l’épreuve, son discours n’avait pas changé. “Ce n’est pas parce qu’il n’a pas gagné le Tour de l’Avenir qu’il n’aura pas un futur brillant. Il doit apprendre d’une course comme celle-là et des déceptions. Tout le monde est encore très fier de Jarno, mais il n’était pas prêt pour ce Tour de l’Avenir”.

« J’ESSAIERAI DE NOUVEAU »

Chaque jour, il y a eu des échanges entre Sven Vanthourenhout et son coureur tout de même classé 2e à la Rosière puis 3e aux Karellis. “C’est mon travail de lui apprendre des choses et de le préparer pour le futur. Je suis une des pièces du puzzle. On a beaucoup appris de lui, il a beaucoup appris de nous et du Tour de l’Avenir, c’est le plus important. Il a encore 18 ans, il est Espoir 1. Il a déjà effectué une très bonne saison. Il doit se projeter sur le futur”.

Son futur devrait passer par une nouvelle tentative sur le Tour de l'Avenir. “Je reviendrai l’an prochain et j’essaierai de nouveau”, promet celui qui devrait poursuivre dans la Conti de Lotto-Dstny (lire ici). Mais bien avant cela, il y aura fin septembre le Championnat du Monde Espoirs à Zürich (Suisse). “Je ferai seulement le Championnat du Monde et le Tour de Lombardie d’ici la fin de saison. Je ne me concentrerai que sur ces gros objectifs, et plus sur les petites courses”. Un premier enseignement tiré de son Tour de l’Avenir compliqué.

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