Jocelyn Baguelin s’est montré très en forme sur les 3 Jours de Cherbourg en enchaînant deux podiums sur les deux premières étapes (voir classements). Le coureur de la formation Morbihan Adris Gwendal Oliveux occupait la première place d’un classement général extrêmement serré avant la dernière étape mais il a finalement laissé échapper la victoire finale pour six secondes au profit de Yohann Simon. L'athlète de 25 ans revient sur le dénouement de cette épreuve pour DirectVelo. 

DirectVelo : Tu viens de perdre les 3 Jours de Cherbourg pour six secondes ! 
Jocelyn Baguelin : Le bilan du week-end reste positif, même s’il y a un peu de déception d’être passé si proche du général. Ça ne s’est pas joué à grand-chose. Ça reste un bon week-end. Je suis content d’avoir pu retrouver une bonne forme sur ce genre d’épreuve. Ça annonce une bonne fin de saison.

« JE NE ME SUIS PAS AFFOLÉ »

Quel était ton état d’esprit avant cette dernière étape ?
J’étais confiant, on avait une belle équipe pour gérer le classement général. Il fallait faire le moins d’effort possible pour arriver le plus frais possible sur cette arrivée mythique en haut de la Montagne du Roule.

Comment s’est déroulée l’étape ?
Ça a mis du temps à sortir, ça s’est fait la guerre. Les gars ont super bien contrôlé. J’étais concentré sur Victor Papon (qui était à 2" au général, NDLR), car il y avait une bonif au bout de 34 kilomètres. Je n’ai pas lâché sa roue jusqu’à la bonif. Un groupe est sorti avec (Florian) Rapiteau qui était bien placé au général, mais on savait que c’était encore loin de l’arrivée. On pouvait bien contrôler et d’autres équipes allaient nous rejoindre. Je ne me suis pas affolé pendant la course. Ce n’était pas méchant d’arriver au pied de la bosse avec une trentaine de secondes de retard sur une échappée. 

« J’AI PAYÉ MON MAUVAIS PLACEMENT »

Puis il y a eu ce mur en guise de juge de paix…
J’ai eu un souci de placement au pied, j’étais enfermé. J’ai manqué un peu de soutien comme l’équipe avait déjà fait un gros boulot. J’ai perdu la roue de Jonas (Geens) avant le pied et je me suis fait coincer. J’ai fait une grosse remontée, mais ce n’était pas suffisant et en plus le jeu des bonifs ne m’a pas aidé.

T’attendais-tu à ce que Yohann Simon soit aussi fort ?
Oui, il était vraiment fort. Il marchait bien sur ces trois jours, donc je savais que c’était lui le plus dangereux si on arrivait groupé au pied. C’est pour ça qu’on voulait avoir une échappée qui aille jusqu’au bout et mourir quelques secondes derrière pour enlever les bonifications. Il est monté fort dès le pied. J’ai payé mon mauvais placement, j’étais peut-être 25e au pied et je finis 6e en haut. J’ai remonté les gars un par un, mais c’était trop tard, ils étaient déjà partis devant.

« UNE BELLE REVANCHE À PRENDRE »

Ça te laisse des regrets ?
Il n’y a pas de regrets. Je me suis battu et j’ai tout donné. C’était une arrivée qui correspondait un peu mieux à Yohann (Simon) qu’à moi. J’aime bien ce type de bosse, mais au niveau du poids, il est quand même plus léger et sur une arrivée comme ça avec un kilomètre à 9%, c’est plus avantageux pour lui. 

Que te réserve la suite de la saison ?
Je fais Fougères ce mardi. J’ai une belle revanche à prendre car l’an dernier, j'ai déraillé dans le dernier kilomètre alors que je pouvais jouer la victoire. Ensuite, je serai sur la Ronde Mayennaise ce week-end. C’est à la maison, donc ce sont deux courses qui me tiennent à cœur. Je sais que la forme est là alors il n’y a pas de raison que ça se passe mal. On aura une belle équipe qui revient bien en forme après un petit passage plus difficile. C’est positif pour la fin de saison. Puis il restera Jard-Les Herbiers (Élite Nationale) et les Classiques de fin de saison.