Une « belle course stratégique » pour les Bleus

Crédit photo Hugo Barthelemy - DirectVelo

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Paul Seixas a placé l'équipe de France sur le podium, ce samedi, au Championnat d'Europe Juniors, en décrochant le bronze (lire sa réaction d'après-course). Mais derrière lui, les autres Français ont manqué les accessits (voir classement). "Collectivement, c’est cool d’avoir une 3e place. On a fait avec les forces qu’on avait. On aurait pu faire mieux, mais pire aussi. On aurait pu obtenir de meilleures places derrière Paul, mais c’est quand même pas mal", résume Aubin Sparfel. Au départ, tout le monde avait sa chance. "Il n’y avait pas vraiment de leader dans notre équipe. Chacun avait sa carte. Le but était de faire la course le plus vite possible et durcir comme ça a été le cas chez les Espoirs", révèle Eliott Boulet. "L’objectif était de faire une belle course collective, d’aller de l’avant, de dynamiter la course, de durcir le plus possible…", ajoute Baptiste Grégoire. 

Au-delà des résultats, chacun y est allé de son attaque. Comme Eliott Boulet qui a été parmi les premiers à bouger. "Je suis un peu déçu car j’ai fait beaucoup trop d’efforts. On était les deux plus forts, je pense, avec Jasper Schoofs. On passait les relais. Derrière, ceux dans le peloton s’économisaient". La tentative a finalement tourné court. "On se fait reprendre juste avant le deuxième secteur pavé. On s’est accroché. On est sorti à cinq. Paul Seixas a mis en route avec l’Espagnol (Hector Alvarez, NDLR). On se retrouve à cinq ou six. Après, ça sort en facteur. Tout le monde se regarde. C’est un peu sorti comme chez les Espoirs", compare le Breton. Mais l'écart est minime, alors qu'Aubin Sparfel a tenté plusieurs fois sa chance. "On ne bascule vraiment pas loin. On a cru qu’on allait les reprendre. L’entente n’était pas top. On avait un gars devant, donc ça nous satisfaisait".

« ON NE REPART PAS BREDOUILLE »

Derrière, l'équipe de France passe donc en mode défensif, avec Paul Seixas dans le bon coup devant. "On n’était jamais très loin, on les voyait souvent. Ils ont fait un sacré numéro. Les trois sur le podium sont de vraies machines. Derrière, ce n’était pas vraiment organisé dans le peloton. Aucune nation n’a pris les choses en main, ça les a aidés même ils ont fait un beau numéro", analyse Baptiste Grégoire. Eliott Boulet a contribué à décourager les contre-attaquants. "J’ai continué à faire le travail pour aller chercher les mecs. Je suis quand même un peu déçu car j’avais de super jambes". Mais la victoire revient finalement au trio devant, avec Felix Orn-Kristoff en vainqueur, devant Hector Alvarez et donc Paul Seixas qui doit se contenter du bronze. "C'est une belle course stratégique", estime Aubin Sparfel.

Baptiste Grégoire retient la performance d'ensemble. "On a fait une super course collective. On a juste manqué le contre à la fin. On a un podium au bout, on ne repart pas bredouille. J’avais de bonnes jambes, j’ai essayé de prendre pas mal de coups à l’arrière pour contrôler et sauter sur tout ce qui bougeait, afin d’essayer de protéger l’échappée de Paul ou partir en contre", détaille-t-il. Eliott Boulet a lui plus de mal à s'en satisfaire. "Je venais là pour minimum un podium. Il faut un peu de chance. J’ai vu que j’étais fort au niveau international, je suis content de ça. Et c’est bien pour Paul, mais c’est dommage qu’il fasse 3e car on venait pour gagner". Au moins, l'équipe de France a eu un lot de consolation.

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