William Daumont : « Le meilleur est devant moi »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

William Daumont s'en souviendra. Le week-end dernier, il est allé chercher son premier Top 5 en Classe 2 (voir classement), qui plus est à domicile, à l’occasion du Grand Prix de Nogent-sur-Oise. Le pensionnaire du CC Nogent-sur-Oise revient sur cette course et en profite pour faire un point complet sur ses débuts en N1 cette année, pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu viens d’obtenir ton premier Top 5 en Classe 2 !
William Daumont : C’est un bon résultat, mais c’est quand même un petit échec. Je pense qu’il y avait moyen de faire bien mieux. Ça reste une Classe 2, même s’il n’y avait pas le même plateau que les deux dernières années. C’est un sentiment partagé entre une presque réussite et un échec. C’est quand même une belle 4e place, avec un beau plateau de sprinteurs. Ce n’est pas dégueulasse, mais on en veut toujours plus. On vise toujours la gagne.

« UNE COURSE D’ATTENTE »

Comment s’est déroulée la course ?
En début de course, quelques coups sont sortis mais sans succès. Ensuite, je me suis retrouvé à l’avant dans un groupe d’une dizaine d’hommes. Je pensais qu’on allait faire un bon bout de chemin à l’avant, mais il manquait un coureur d’Arkéa, donc ils sont assez vite revenus sur nous. Un groupe de trois coureurs est sorti et ce sont les deux Continentales Arkéa et FDJ qui ont contrôlé pour un sprint massif. Ça a été une course d’attente pendant presque trois heures. Ce n’était pas une course dure du tout, il y avait des kilomètres à faire mais ce n’était pas difficile.

Tout s’est donc joué au sprint…
Oui, j’ai eu trois coéquipiers qui m’ont bien aidé pour le sprint. J’ai demandé qu’on me place dans les dix premiers au niveau du dernier rond-point, à un peu plus d’un kilomètre de l’arrivée pour ne pas avoir une grosse relance à faire. C’était le boulot de Guillaume (Dauschy) et Nicolas (Ambert). Ils ont fait ça à la perfection. J'ai viré aux alentours de la 7e position. Dans le dernier kilomètre, Emilien (Vandermeersch) est arrivé sur ma droite et il m'a fait un relais pour me replacer un peu. Il m’a déposé comme il le pouvait vers la 12e place. Après, il restait 600 mètres pour aller chercher la gagne. Justin Ducret a été emmené à la perfection par le SCO Dijon, il a été déposé aux 200 mètres. C’est difficile de rivaliser avec une équipe où le train est quasiment parfait. Je remonte au maximum et je termine 4e. 

« UNE SAISON DE FORMATION »

Comment juges-tu ta première saison en N1 sous les couleurs du CC Nogent-sur-Oise ?
Ça reste une saison de formation, malgré mon âge (26 ans, NDLR). J’arrive un petit peu sur le tard. Physiquement, j’ai quand même une progression conséquente même si ça ne se voit pas forcément sur le papier depuis le début de la saison.

Tout n'a pas été simple pour toi en début d'année ! 
Le début de saison était vraiment difficile avec la mononucléose et quatre chutes. La mononucléose, je l’avais déjà sur les Boucles du Haut-Var, en février. Un jour ça allait, l’autre ça n’allait plus. Parfois on croit que c’est terminé, mais finalement le lendemain on est nul. Pour un cycliste, c’est vraiment compliqué quand ça va un jour et le lendemain plus du tout. J’ai enchainé les chutes en début de saison avec la nervosité des courses et l’envie de bien faire. Je n’avais pas le temps de me soigner que je retombais dessus à chaque fois. J’ai eu une douleur au coude qui est restée un long moment. Mon début de saison a vraiment été ralenti. 

Mais tu as réussi à bien rebondir...
Je commence à faire de bons résultats sur de belles courses. J’ai réussi, au mois d’août, à faire 3e à Saint-Souplet et 4e à Bavay sur deux courses qui me tenaient à cœur en Élite Nationale, à côté de chez moi. Il y avait les grosses équipes comme Rouen et Dijon au départ, ce sont actuellement les deux meilleures équipes amateurs en France, donc ce n’est pas anodin. Je sais que j’ai des qualités et il faut savoir en tirer profit.

« JE ME SUIS UN PEU DÉCOUVERT »

As-tu senti une grosse différence en découvrant le niveau N1 ?
Tout d’abord, je remercie l’équipe de Douai. C’est une équipe qui m’a fait confiance et c’est grâce à eux que j’ai pu rejoindre une équipe de N1. Forcément, il y a plus de budget et plus de déplacements. On participe à de plus grosses courses, le calendrier n’est pas le même. J’étais un coureur qui ne passait pas une bosse et qui faisait la course comme je pouvais et j’allais chercher mes places au sprint. J'aime faire la course à l’avant et après aller faire mon sprint. J’ai du mal à me canaliser. Avec Nogent, ce sont des courses quand même plus vallonnées, plus chantier que ce que j’ai connu par le passé. Il faut s’entrainer différemment, travailler d’autres qualités. Je me suis un peu découvert, je pensais que je ne passais pas une bosse et finalement je vais toujours aussi vite au sprint mais je passe dix fois mieux les montées. Je les remercie à ce niveau-là. Le meilleur est devant moi. 

Quel est ton programme pour la fin de saison ?
Je vais aller sur Puisaye-Forterre en Coupe de France, ce week-end. Après, il n’y aura que des courses en Élite. Ce sont de grosses courses et tant mieux. L’objectif, c’est d’aller chercher un succès en Élite Nationale voire même en Coupe de France, ça serait top. C’est un bel objectif et ça serait une belle manière de conclure ma saison.

Ton choix est-il fait pour la saison prochaine ?
Je vais rester au CC Nogent-sur-Oise. Je me sens très bien, on me fait confiance. C’est une très bonne équipe et ça matche très bien avec tout le monde.

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