David Gaudu : « Ça va me servir de tremplin »

Crédit photo Zoé Soullard

Crédit photo Zoé Soullard

Derrière un Tadej Pogacar encore une fois intouchable, David Gaudu a décroché un honorable Top 10 sur sa dernière course de la saison, le Tour de Lombardie (voir classement). Un résultat satisfaisant pour le leader de la Groupama-FDJ, bien qu’il imagine qu’une place plus près du podium était envisageable malgré tout. DirectVelo a recueilli la réaction du Breton au pied du bus de sa formation. L’occasion également de faire un bilan de cette saison 2024. Entretien.

DirectVelo : Comment s’est passé ton Tour de Lombardie ?
David Gaudu : C’était dur. Les jambes sont toujours là mais il me manque encore une heure pour jouer le podium à 100% dans le final. C’est aussi ce qu’il m’a manqué au Championnat du Monde. Au printemps, à Liège, j’avais crevé dans la dernière heure. J’ai beaucoup été dans la recherche de la forme, j’ai travaillé les exercices en montagne après pas mal de soucis. Mais je ne vais pas me plaindre, ça fait partie du métier de coureur cycliste d’avoir des hauts et des bas.

Tu termines dans le Top 10…
Je m’en sors avec une 9e place, c’est quand même pas mal. Quand on voit le Top 10 à l’arrivée, on peut dire que c’était une journée de champions. Je termine la saison sur une très bonne note. Pas excellente non plus, ça aurait été le cas si j’étais arrivé pour le podium. Ça va me servir de tremplin pour la saison prochaine. J’espère que je serai fort en 2025. Mais pour l’instant, place aux vacances.

« SUR LES QUATRE OBJECTIFS, TROIS ONT ÉTÉ REMPLIS »

Loin derrière Tadej Pogacar, comment s’est déroulée la poursuite durant la dernière heure de course ?
On a tous tourné. Franchement, quand j’ai fait la reco, j’ai vraiment eu peur que tout le monde compte ses coups de pédale à la vue du profil du final. Mais chacun a joué le jeu, même (Thymen) Arensman alors qu’il était cuit. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire, on termine à quatre minutes. On aurait pu finir à six ou sept minutes, c’était pareil (sourire). De mon côté, j’ai senti que j’étais un peu mieux qu’au Mondial où j’avais craqué dans la dernière heure. Là, j’étais quand même dans le dur aussi sur la fin mais pas au point de craquer comme à Zurich. Un Top 10 sur un Monument, on ne crache pas dessus même si on en veut toujours plus.

Quel bilan vas-tu tirer de ta saison ?
Le bilan est compliqué à faire. Énormément de choses se sont passées cette saison. Avec l’équipe, on s’était fixé quatre objectifs en début de saison. L’objectif N°1, c’était le Tour. Il faut le dire et le reconnaître, ce n’était pas bon. L’objectif N°2 était de retrouver la victoire. Je l’ai fait deux fois (au Tour du Jura et sur une étape du Tour de Luxembourg, NDLR). Le troisième objectif était de faire une saison complète, de février à octobre et ça a été le cas. En sachant que je suis dans le Top 10 des coureurs qui ont le plus grand nombre de jours de course au compteur, avec 87 (contre 92 pour Pavel Bittner et Patrick Gamper, ceux qui ont le plus couru cette année, NDLR). Enfin, le quatrième et dernier objectif était de jouer le général toute la saison, tant sur les courses d’une semaine que sur les Grands Tours. Je l’ai fait sur la Vuelta (6e), au Luxembourg (3e)… C’était en demi-teinte en Romandie (14e) et au Dauphiné (15e) mais ça restait à chaque fois des Top 15 qui m’ont permis de garder le moral et cette ligne de conduite jusqu’à la Vuelta. Sur les quatre objectifs, trois ont été remplis. Ce n’est pas ma meilleure saison mais les résultats sont là quand même.

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