N1 N2 N3 : Les chiffres depuis 2012

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Encore trois équipes de N1 de moins pour 2025, des clubs de N2 qui préfèrent descendre d'un étage, des formations de N3 qui jettent l'éponge, le bilan numérique des trois divisions de National n'est guère réjouissant en cette fin de saison 2024. Déjà à la fin 2023, plusieurs équipes avaient mis les pouces.

La tendance est à la décroissance dans le vélo amateur mais, si on prend du recul, quelle est la courbe du nombre des équipes ? Pour ce petit bilan, DirectVelo s'est intéressé à la période 2012-2024, avec la projection sur 2025. Pourquoi 2012 ? Parce que la DN3 est apparue en 2012 comme l'héritière du challenge promotionnel des clubs, dans le mouvement de nouvelles règles entre les trois divisions.

En 2011, la FFC décide de partir à 20 DN1 et DN2 en 2012 pour arriver en 2015 à 15 DN1 et 25 DN2 (DN3 libres) grâce aux descentes (4 descentes pour 2 montées en N1). La montée-descente est un système voulu par David Lappartient et se base sur le classement de la Coupe de France, à la demande des clubs. Dès 2012, la Commission route veut faire marche arrière pour rester à 20 DN1 en 2015 et 21 DN2. Le Président de la FFC s'y oppose. Au final, une solution médiane est adoptée avec seulement 2 descentes par an en DN1 et 1 montée de DN2 (avec 2 descentes en N3). On arriverait à 17 DN1 et 23 DN2 en 2015. Ça ne marchera jamais car il y a eu plusieurs cas de repêchages en DN1, comme en 2016 où le CNOSF réintègre le CC Nogent-sur-Oise juste avant le début de la Coupe de France, et des clubs de DN2 qui ne pouvaient pas monter pour des raisons financières.

En 2019, à la demande de Michel Callot, la Commission route présente une réforme où il n'y a plus de montée-descentes mais un label valable trois ans et renouvelable. Le nombre de clubs acceptés en N1 et N2 passe à 30 maximum. Enfin, on ne parle plus de DN mais de National 1,2,3. 2019, c'est aussi l'année de la création de la réserve de la Groupama-FDJ, la première d'une série. La réforme entre en action en 2020. Mais en ouvrant les vannes de la N1 uniquement sur la base du respect du cahier des charges, la pyramide du haut-niveau amateur s'inverse. A la fin du cycle de trois ans, la FFC veut instituer un critère sportif basé sur le classement FFC. La mise en œuvre est reporté d'un an, en 2024, pour prendre en compte les résultats de deux saisons au lieu d'une, à la demande de plusieurs clubs.



Règlementairement, le nombre de DN1 n'a pas bougé jusqu'en 2019. La seule variable est le nombre de N3 qui atteint son pic en 2015 avec 35 clubs, mais le pic de nombre total de DN est atteint l'année suivante, avec 76 clubs. On estime à 58 le total pour la saison prochaine.

La fin de la montée-descente a provoqué le renversement de la pyramide. Les N1 sont les plus nombreuses jusqu'à la réintroduction du critère sportif. Mais les N2 restent prises en sandwich et la saison 2025 ne se présente pas comme celle qui va rééquilibrer la pyramide, avec une projection à 15 clubs.

LE RÉDUIT BRETON


La Bretagne a perdu trois N1, Sojasun espoir, Morbihan Adris Gwendal Oliveux et Cre'Actuel-Marie Morin-U 22, en deux ans et deux N3 cet hiver, mais pas toutes pour les mêmes motifs. Si on regarde dans le rétro depuis 2012, le nombre de N1 était au plus haut depuis 2021. De 2012 à 2015, il y avait deux DN1 bretonnes, le même chiffre qui s'annonce pour l'an prochain. A partir de 2017, la pyramide des clubs bretons est complètement déséquilibrée avec les N1 plus nombreuses que les N2, qui deviennent le parent pauvre, et les N3. Mais depuis 2021, le label N3 redevient intéressant pour des clubs bretons qui préféraient jusque là rester en dehors de la National. En 2025, le Team Côte de Granit Rose est candidat à la N3 et Plouay Cycling Team se dit prêt à y retourner en 2026.

62% DES N1 DE 2024 N'Y ÉTAIENT PAS EN 2012






Les clubs ne sont pas en N1 à vie. 62 % de ceux qui y sont cette année, n'y étaient pas en 2012. Près d'un quart n'étaient même pas en DN. En 2019, la moitié des N1 actuelles était déjà en DN1 (52%). Le taux de renouvellement reste donc important. Ce n'est pas d'aujourd'hui que des clubs quittent la première division. Des 20 DN1 de 2012, il y en a encore huit au même niveau cette année, et sept en 2025 après le retrait de l'EC Saint-Etienne Loire. L'UC Nantes Atlantique est montée en Continentale et quatre autres sont en N2 ou N3. En revanche, sept clubs ne sont plus en National, ils seront huit en 2025.





Des formations de N1 ont déjà dû quitter la Division nationale, l'Entente Sud Gascogne, après être descendue en DN3, le BIC 2000 ou encore le Team Pro Immo Nicolas Roux à la fin de 2021. 

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