Axel Laurance : « Il faut un peu d’espace »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Axel Laurance n’en a pas encore terminé avec sa saison 2024. Elle prendra fin dimanche à l’issue de la Vénétie Classic. Et c’est en forme qu’il prendra le départ de l'épreuve italienne. “Ça va de mieux en mieux au fil des courses. Je suis motivé, j’ai encore de bonnes jambes”, confie à DirectVelo le coureur échappé samedi dernier sur le Tour de Lombardie et arrivé au sein du groupe qui s’est joué la victoire, ce mardi, lors du Tour de Vénétie (voir le classement).

Avec quatre succès (voir ici), le coureur d’Alpecin-Deceuninck est très satisfait de sa saison, la première dans une WorldTeam. “C’est une très bonne saison, apprécie-t-il. Il y a eu des victoires, ce qui est le plus important. Il y a eu beaucoup de choses qui se sont ajoutées cette année, j’ai fait des Monuments, le Tour de France qui n’était pas forcément prévu à la base… Il y a eu de l’apprentissage, de la prise d'expérience”.

Sa seconde partie de l’été n’a pas été simple. "Pendant le Tour, ça allait mais ensuite, j’ai eu un coup de fatigue. Je n'arrivais pas à retrouver des sensations. Que je me repose ou que je m'entraîne, je n’arrivais pas à bien me remettre en selle comme avant ou pendant le Tour. Ça n'a pas été facile”. Le coureur de 23 ans l’explique par un gros enchaînement et le fait de n’avoir jamais couru un Grand Tour auparavant. “J’aurais pu bien revenir à partir du Canada je pense mais j’ai eu une infection dentaire là-bas. Ça m'a un peu plombé ma semaine. C’est la vie d’un coureur cycliste, ça ne peut pas être parfait tout le temps. Il faut savoir gérer ces moments-là”.

« ÇA N’ALLAIT PEUT-ÊTRE PLUS SE REPRODUIRE »

Il n’y aura pas de troisième saison au sein de la structure belge pour le Breton. Après une année avec la Continentale et l’autre dans la WorldTeam, Axel Laurance a choisi de rejoindre la saison prochaine la formation INEOS Grenadiers. “J’ai vu l’opportunité d’aller dans une grande équipe et d’avoir ma chance. J’ai vu qu’on m’accordait beaucoup de confiance et qu’ils allaient me donner les clés pour que je réussisse. J’ai voulu saisir cette chance-là. Je me suis dit que j’avais cette opportunité-là et que ça n’allait peut-être plus se reproduire. Alors j’ai tenté, on n'a qu’une vie”.

Son choix a été compris par les dirigeants de son équipe actuelle. “Ils étaient déçus mais ils m’ont dit que c’était un très bon choix. Ça n'a pas été facile car quand on se sent bien dans une équipe, c’est difficile d’en partir. On s’est dit qu’on allait se souvenir de ces deux belles années ensemble, ça s’est toujours bien passé entre nous, et qu’il n’y avait pas de raison que ça se passe mal en partant. J'ai été content de mes deux années ici”.

Avec la WorldTeam britannique, l'ancien Champion du Monde Espoirs veut continuer de gagner des courses. “Ça sera le plus important. Si tu le fais chaque saison, ça t’amène quelque chose. Je serai un des seuls mecs rapides alors j’aurai ma chance. Ils vont m’aider à faire un calendrier avec des courses qui me conviennent et où je peux gagner des étapes”. Bien sûr, il pense aussi aux Classiques où son champ d’action était très limité cette année avec Mathieu Van der Poel et Jasper Philipsen. “Pour le moment, je n'ai pas forcément le niveau pour gagner une Classique mais je veux le faire dans le futur, et pour ça, il faut un peu d'espace. Je veux aussi élever mon niveau sur ces courses, c’est là-dessus qu’il va falloir que je travaille vraiment pour faire des résultats au plus haut niveau et pas seulement sur des courses où il n’y a pas tout le monde”. 

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