Théophile Vassal achève cette campagne de Coupe de France comme il l'avait commencée, c'est-à-dire par une victoire. Lauréat par deux fois à Nommay, vainqueur le samedi à Troyes, le coureur de Jura Cyclisme et membre de Decathlon AG2R La Mondiale n'a jamais quitté le podium sur les six manches qu'il a disputées, lui qui n'était pas à Pierric. Après une 3e place samedi à La Ferté-Bernard, Théophile Vassal a corrigé le tir en s'imposant ce dimanche (voir classement), et ce avant d'aborder une succession de manches de Coupe du Monde, comme il l'explique à DirectVelo.

DirectVelo : Tu disais hier vouloir préparer la suite, c'est chose faite !
Théophile Vassal : Exactement, "la suite" commence un peu aujourd'hui. C'était quasiment le même circuit qu'hier. Je me suis retrouvé rapidement aux avant-postes avec Florian (Féry), on a fait une belle bagarre, c'était sympa. Sur les parties de course à pied j'avais peut-être un petit avantage sur lui et j'ai réussi à tirer mon épingle du jeu. J'en ai profité dans les derniers tours pour avoir un petit écart. C'était vraiment cool.

Est-ce que ça t'a paru long ?
Jusqu'à la mi-course c'était un peu long car je subissais un peu. Puis j'ai repris l'ascendant sur lui et c'est passé assez vite. On est juste focus sur la ligne d'arrivée. Il fallait rester propre techniquement sur un circuit compliqué et profiter de la dernière ligne droite était cool.

« VIVRE COMME NOUS ON LE SENT »

Comment te sentais-tu par rapport à hier ?
Hier j'étais pas mal physiquement, mais j'ai fait quelques erreurs techniques. Là, à deux, c'était plus facile de se mettre dedans à 100%. J'avais envie de bien finir la Coupe de France pour ma deuxième année Junior, je suis dans les traces d'Aubin Sparfel donc ça fait plaisir (sourire).

Comment as-tu vécu cette campagne où tu étais assez attendu après ta saison dernière ?
J'étais bien attendu, j'ai répondu plutôt présent quand même. J'aurais aimé faire un petit peu mieux mais ça reste des objectifs personnels cochés. J'ai montré que j'étais là, j'en suis très content. Il faut se détacher de ce que tout le monde dit et vivre comme nous on le sent, on est encore très jeune, il faut faire du sport pour le plaisir.

Tu arrives à le gérer ?
Ce n'est pas facile, il faut être proche de la famille, aller un peu dehors avec les copains, faire d'autres loisirs à côté. Il faut prendre le vélo comme un sport qu'on aime et prendre du plaisir pendant la course, c'est la recette qui marche le mieux.

« J'AI MONTRÉ QUE J'ÉTAIS PRÉSENT SUR LE CIRCUIT INTERNATIONAL »

Comment vois-tu le week-end prochain, avec deux manches de Coupe du Monde ?
Ça va être cool, ce sont des circuits mythiques. Hulst nous correspondra peut-être un peu mieux car on travaille pas mal le sable, même si ce n'est pas notre point fort par rapport aux Belges. Mais le but va être de faire au mieux personnellement mais aussi collectivement, si un Français peut gagner ou faire podium, on sera tous contents. Ce week-end on court tous les uns contre les autres, et la semaine prochaine on sera côte-à-côté, j'aime cet esprit.

Tu as une revanche à prendre...
À Dublin j'ai crevé alors que j'étais en tête donc c'est un peu frustrant. Aux Europe je suis un peu passé à côté. J'ai quand même montré que j'étais présent sur le circuit international. Il n'y avait pas tout le monde à Dublin mais c'était une bonne remise en jambes, j'espère que ça finira bien ce week-end encore pour l'équipe de France.