Après un hiver difficile, Nathan Vandepitte est prêt à rebondir

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Au four et au moulin. Nathan Vandepitte était partout ce samedi à l’occasion des Boucles de l’Essor, premier des cinq actes de l’Essor Basque. Le coureur du Top 16 a tout d’abord pris place dans l’échappée de sept puis huit coureurs qui a longtemps ouvert la route. “Il fallait prendre les choses en main. J'aime bien être acteur de la course et ne pas la subir. L’échappée pouvait aller au but. L’idée était aussi de prendre un coup d'avance parce qu'à la pédale, quand ça monte, il m'en manque un peu”, reconnaît auprès de DirectVelo celui qui était pourtant très à l’aise dans les différentes difficultés. 

Mais à l’avant, l’entente n’a pas toujours été au beau fixe. “Ce n'était pas bien organisé. On a attendu un gars de Dinan (Edgar Laurensot) qui rentrait en contre et une fois revenu, il a dû souffler. Le coureur du Vendée U (Mathéo Barusseau) n'a pas roulé pendant une heure. On avait le potentiel pour aller au bout”.

Une fois le peloton revenu, à une dizaine de kilomètres de l’arrivée, Nathan Vandepitte a continué de croire en ses chances de faire un résultat à Tarnos. Il a su bien se placer dans un final tortueux et seul Gari Lagnet (AC Bisontine) a réussi à le devancer (voir classement). “Je n’étais plus très tranchant car j’avais déjà tout donné. Un podium, c'est toujours bon à prendre. J'aurais eu des regrets si j'avais fait 2e avec l’échappée mais là c’est presque normal de ne pas gagner, avec une arrivée explosive, face à un coureur qui était resté dans le peloton”.

« SI JE PRENDS DU PLAISIR… »

Ce podium est très rassurant après un hiver compliqué. “Mentalement, ça a été difficile. Ce que j’ai mal vécu, c'est qu'on ne m'a pas donné d'explication. Si on m'avait dit que je n’avais pas le niveau, ça aurait été clair mais là, on ne m'a rien dit. Mais c’est le monde professionnel”, dit-il à propos de sa non reconduction de contrat avec la ProTeam belge Bingoal WB, une structure où il évoluait depuis quatre années. 

Nathan Vandepitte s’est posé la question de continuer ou non le vélo mais il a choisi d’accepter la proposition d’Ardèche Kone Team, une équipe fantôme puisque la société Kone n’avait en réalité jamais donné son accord de partenariat au manager Pierre-André Fayette (lire ici). “Je me suis fait avoir”, souffle le Tarnais. Quand il a compris la situation, il a vite cherché un plan B. “Je voulais continuer parce que mine de rien, je m'entraînais depuis deux mois”, sourit-il. 

Le coureur de 24 ans choisit alors le Top 16 où évolue son meilleur ami Thomas Bibet. “Jérémie Malinge est aussi un bon pote à moi. Je ne vais pas traverser la France tout seul et galérer, là je suis avec des copains. Je sais très bien que si je prends du plaisir, je vais être performant”. Et peu importe si la structure charentaise n’est pas en N1. “Une N2, ça me va très bien. J'adore faire du vélo. Je me suis dit au pire, je fais déjà le début de saison et je ferai le point pendant l’année”. Son souhait est de retrouver un contrat professionnel. “Je suis conscient que ça sera vraiment dur de rebondir mais c’est l'objectif, sinon je ne serais pas redescendu”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Nathan VANDEPITTE