Zoe Backstedt : « C’est surréaliste ! »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Doublé pour Zoe Backstedt au Championnat du Monde de cyclo-cross dans la catégorie Espoirs Femmes. Comme l’an passé à Tabor, la Britannique de 20 ans s’est imposée ce dimanche au Mondial à Liévin (voir classement). La pensionnaire de CANYON//SRAM Zondacypto exprime sa joie au micro de DirectVelo, revient sur sa course et évoque les prochaines échéances sur la route.

DirectVelo : Que représente ce nouveau titre de Championne du Monde ?
Zoe Backstedt : Oh, c'est assez surréaliste ! Je suis super contente. Sortir de ces Championnats avec un titre était déjà un exploit en soi. En avoir deux après le relais, c'est autre chose.

« JE N’EN TIENS PAS COMPTE »

Tu avais toute la pression sur tes épaules avec la pancarte de favorite….
Les gens peuvent me mettre la pression extérieure, mais je ne les écoute pas. Je n’en tiens pas compte et je garde la tête froide. J’essaie vraiment de garder le côté amusant autant que possible et je profite des courses. Ça n'avait peut-être pas paru amusant au premier tour, mais ça l’était en fait même si c’était dur mentalement. Il fallait regarder où se trouvaient les ornières. Alors oui, c'était un peu fatiguant pour le cerveau à la fin, mais j’ai quand même pris du plaisir.

Tu es restée calme malgré ta chute au premier tour…
Dès que je suis tombée et que je suis remontée sur le vélo, l'adrénaline a vraiment fait son effet. J’ai appuyé à fond sur les pédales et j’ai tout donné. Je suis plutôt bien revenue. Après je suis partie et j’ai juste essayé de maintenir l'écart autant que possible.

As-tu eu peur dans le dernier tour ?
Oui, il y a quelques moments tendus. Mais c'était un parcours tellement différent de ce qu'il y avait ce matin en reconnaissance. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que ça change comme ça. Je savais que ça allait devenir boueux et glissant. Il y avait beaucoup de virages qui étaient également en dévers dans la direction opposée à celle souhaitée. J’ai essayé de composer avec.

À quoi va désormais ressembler ton emploi du temps ?
Je fais d'abord une petite pause. Puis je vais commencer à préparer les Classiques dans quelques semaines jusqu'à Paris-Roubaix.

« CETTE ÉPREUVE PAR ÉTAPES A ÉTÉ UN TREMPLIN »

Qu’as-tu appris des Classiques jusqu’à maintenant ?
Je n’ai pas fait beaucoup de Classiques l’année dernière. Pendant l’été, j'ai été malade et je n'ai pas pu réaliser le programme complet que je voulais faire sur la route. Mes saisons sur route et cyclo-cross auraient été différentes si j'avais eu un été tranquille. Mais parfois, il faut simplement faire face à ces obstacles dans la vie. Donc, il s'agissait simplement de s’adapter. J’ai appris des filles plus âgées de l'équipe. Elles ont fait toutes ces courses des centaines de fois et elles savent tout. Il faut se faire confiance et apprendre auprès des autres.

Pour ta dernière course sur route en 2024, tu as bien fini puisque tu as remporté une étape du Simac Ladies Tour et tu as terminé 3e au classement général !
Cette épreuve par étapes a vraiment été un tremplin pour retrouver la forme et m'améliorer pour la saison de cyclo-cross. Je n'y suis pas allée pour monter sur le podium ou pour finir 3e au général. Je voulais juste me préparer. J'en suis ressortie avec une victoire d'étape en WorldTour et un podium au classement général. Je me suis surprise.

Mais c’est quand même toujours les Classiques que tu vises ?
Oui, je les apprécie vraiment, surtout Paris-Roubaix qui est essentiellement du cyclo-cross avec un peu de route au milieu.

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