Valentin Ferron : « Je suis toujours un bon coureur »

Crédit photo Florian Frison - DirectVelo

Crédit photo Florian Frison - DirectVelo

Début de saison idéal pour Valentin Ferron. Particulièrement déçu et frustré l’année dernière, l’ancien coureur du Team TotalEnergies avait fait un choix fort à l’intersaison en prenant la décision de changer d’air. Le néo-sociétaire de l’équipe Cofidis avait besoin d’un coup de fouet qui s’est avéré payant dès son troisième jour de course de la saison, puisqu’il a remporté ce dimanche, au sprint, le Grand Prix La Marseillaise sur la nouvelle ligne d’arrivée en faux-plat montant de Luminy (voir classement). DirectVelo a recueilli sa réaction après la course. Entretien.

DirectVelo : Tu nous avais dit tout récemment, en stage de pré-saison, que tu misais beaucoup sur ce changement d’équipe pour te relancer (lire ici). Et tu en claques une d’emblée !

Valentin Ferron : C’est bien, c’était un choix bénéfique. J’avais effectivement besoin de sortir de ma zone de confort, de changer d’air et on voit que ça paie déjà avec cette victoire à La Marseillaise. Tant mieux. Je tiens surtout à remercier mon nouvel entraîneur, Mathieu Defontaine, avec qui il y a un très bon feeling. On fait du très bon travail ensemble et ça porte déjà ses fruits.

« L'ÉCHAPPÉE AURAIT CLAIREMENT PU ALLER AU BOUT »

Qu’est-ce qui a fait la différence dans le final ?
Parfois, ça ne se joue pas à grand-chose et c’était le cas aujourd’hui, c’est le vélo. L’échappée aurait clairement pu aller au bout. J’avais des coéquipiers qui ont été capables de rouler dans le final pour revenir sur l’échappée, puis Benjamin Thomas m’a parfaitement lancé dans le final. C’est ce qui a fait pencher la balance en ma faveur.

N’as-tu pas cru, après la Gineste, que la course était perdue, avec de gros moteurs comme Axel Laurance, Paul Seixas ou encore Kévin Vauquelin à l’avant ?
Le scénario n’était pas idéal pour nous, c’est sûr. L’idéal aurait été d’avoir quelqu’un devant mais il fallait garder son sang-froid, se serrer les coudes et faire… ce qu’on a fait, c’est-à-dire mettre un coureur à rouler pour rentrer. On avait deux costauds pour faire l’effort et ils ont su boucher l’écart. 

Il y a deux ans, tu avais pris la 2e place sur l’ancienne arrivée du Boulevard Michelet, en réglant le groupe de poursuite derrière Neilson Powless…
C’était un scénario différent, en échappée, et il avait simplement été plus fort. Je me souviens qu’il nous avait tous déposés et j’avais réglé le sprint derrière. Cette fois-ci, on a sprinté pour la victoire et ça change tout.

« ÇA VALIDE BEAUCOUP DE CHOSES »

Comment as-tu géré ce sprint, justement, sur un site d’arrivée inédit ?
Ce n'était pas simple, surtout que je n'avais pas repéré le final. Je savais que c'était en prise jusqu'à l'arrivée et qu'il y avait un virage sur la droite aux 200 mètres. Il fallait faire un sprint de costaud. Dans ces conditions-là, souvent c’est le plus frais qui s’impose, celui qui a encore le plus d'énergie.

Tu as été marqué par cette difficile saison 2024. On imagine que cette victoire va te faire énormément de bien ! 
Oui, c'est sûr que d'un point de vue personnel, je sors d'une saison compliquée. L'année dernière, physiquement, je n'étais pas à mon niveau. Donc, ça fait un reset’, on va dire. Et c'est sûr que pour la tête, ça me fait du bien. Je prends conscience que je suis toujours un bon coureur, que je suis capable de gagner des courses et ça va me faire du bien à la tête.

Et ça valide déjà ce choix d’avoir changé de crèmerie…
Oui, c'est ça. Ça valide ce choix, ça valide la préparation hivernale, ça valide le changement d'équipe, ça valide beaucoup de choses. C'est très bien.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Valentin FERRON