Jack Brough, comme chez lui à l'Essor Basque

Crédit photo Baptiste Lavigne - DirectVelo

Crédit photo Baptiste Lavigne - DirectVelo

Comme l’an passé, Jack Brough repart de l’Essor Basque avec une victoire. Vainqueur en 2024 de la Ronde du Pays Basque, il a remporté, ce dimanche, la manche finale, le Trophée de l’Essor (voir classement). Et là aussi, il s’est imposé après une longue échappée et dans des conditions météorologiques compliquées. “J’adore courir ici, ça me rappelle la maison. La météo, les bosses courtes et dures, c'est exactement comme chez moi. Ça me connecte à la maison, ça fait plaisir”, sourit-il auprès de DirectVelo.

En voyant trois coureurs - Basile Delalande, Mickaël Guichard et Hugo Le Callonec - partir après deux kilomètres, le Britannique a sauté dans l’échappée. “J'ai suivi le mouvement juste parce qu'il y avait des costauds, et je me suis dit qu'on avait besoin d’avoir quelqu'un de l’équipe à l’avant. C’était le plan d’avoir toujours quelqu’un devant pour ne pas avoir à mener la chasse derrière”. Au final, seul le Dijonnais Antoine Berger parviendra à revenir sur les fuyards, dans la cinquième et dernière ascension de la côte de Larrebieu.

À L’ATTAQUE DANS LA DERNIÈRE DESCENTE

Dans la dernière boucle, le peloton se rapproche à 18 secondes des quatre hommes de tête - Hugo Le Callonec a été lâché dans l'ultime montée de Larrebieu - mais les fuyards ont réussi à s’unir jusqu’au bout. “Il y a eu des moments où l'écart était très faible, mais on s'est motivé entre nous. On s’est dit que ça pouvait le faire, même si l’écart se réduisait au fil des kilomètres”.

Jack Brough se montre alors confiant pour jouer la victoire au sprint. “Cette année, je suis beaucoup plus rapide, j'ai travaillé là-dessus avec beaucoup de musculation, et j'ai pris un peu de poids aussi”. Mais dans la dernière descente, il a trouvé une ouverture. “J'ai fait le trou, alors j’y suis allé à l’instinct, je me suis mis à bloc. J'ai eu une bonne avance mais j’ai commencé à piocher, j’ai été repris par Mickaël Guichard juste en bas de la bosse”. Les 400 derniers mètres emmenaient les coureurs sur les hauteurs de Mauléon, avec une dernière rampe à 15%. “C'était une arrivée difficile. J'ai juste tout mis et j'ai vu qu'il coinçait. J'ai du mal à y croire pour être honnête”.

COMME CHEZ LES JUNIORS

Ce dernier mur lui convenait parfaitement. “Je pense que maintenant je suis beaucoup plus fort sur les efforts courts, et c’est peut-être même le type de coureur que je suis”. L'année dernière, il était bien plus léger. “Je grimpais bien mais comme tout le monde peut le voir dans les résultats de l'année dernière, ça s'est détérioré tout au long de la saison, ce n’était pas un modèle viable”.

Le coureur de 21 ans a couru comme lors de ses années Juniors. “Je courais avec beaucoup de puissance, dans des journées difficiles et avec des bonnes capacités de sprint à la fin. Donc je suis heureux de retrouver cette façon de courir”. Il se met moins de pression que l’an passé. “J'étais trop concentré sur l’idée de gagner des courses, je ne pensais qu’à ça. Je veux prendre chaque course et profiter de courir de nouveau. Je pense que j’ai perdu un peu de plaisir l'année dernière, et c'est tout ce que je veux retrouver”.

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