Samuel Leroux : « J’y ai cru »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Samuel Leroux n’aurait pas été contre refaire le coup ! L’an passé, il avait fait sensation en décrochant une victoire d’étape sur l’Etoile de Bessèges au terme d’une longue échappée, pour sa première course française de la saison. Douze mois plus tard, c’est avec son nouveau maillot du Team TotalEnergies et sur les routes du CIC Tour de La Provence qu’il a bien failli empocher le jackpot, au terme d’un numéro courageux dans le final. Seul en solitaire dans des conditions particulièrement venteuses, et face au maigre peloton des rescapés d’une journée très animée, il n’a été repris qu’après la flamme rouge. “Je sais que je suis capable de faire ça, après des journées comme celle-là. C’était une étape vraiment dure et vu le scénario, je m’étais dit que s’il y avait une ouverture à un moment donné pour gicler, il fallait tenter. Et c’est ce que j’ai fait”, témoignait-t-il auprès de DirectVelo quelques instants seulement après en avoir terminé.

Sûr de sa force, le solide rouleur de 30 ans n’avait pas peur des conditions météo ni du peloton. “Je sais que je peux durer très longtemps, j’aurais pu le faire mais le vent de face dans le final m’a tué”, regrette-t-il, conscient d’être passé tout près d’un très gros coup pour sa deuxième course avec la ProTeam vendéenne, puisqu’il avait repris sa saison en Arabie Saoudite fin janvier. “J’y ai cru. Mais bon, c’est ce dernier faux-plat avec le vent défavorable qui fait que… C’est dommage car c’était jouable, insiste-t-il. Ces journées-là, où c’est dur toute la journée, j'adore. J’aime quand tout le monde a eu bien mal à la tronche toute l’étape”, détaille celui qui a fait craquer plusieurs coéquipiers de Mads Pedersen chez Lidl-Trek dans la poursuite. 

Au cœur du parking équipes, coureurs et suiveurs, y compris Michael Schär, le directeur sportif de la WorldTeam américaine, ont d’ailleurs admis que Samuel Leroux avait été impressionnant. “L’étape n’avait pourtant pas bien commencé pour moi car j’en ai chié dans l’Espigoulier quand il y a eu le gros coup de force des Arkéa. Mais je suis revenu et j’ai même pu attaquer, je suis quand même content”. Ceux qui n’étaient pas encore au courant ont ainsi pu réaliser qu’il avait quitté Van Rysel-Roubaix pour TotalEnergies à l’intersaison. “C’est l’occasion de montrer d’emblée au staff de l’équipe qu’ils ne se sont pas trompés en me faisant confiance”. Il s’agissait aussi d’une petite revanche pour un coureur qui était violemment tombé l’an passé sur ce même Tour de La Provence (lire ici). “J’y ai pensé, c’était aussi une motivation”. L’histoire n’était pas loin d’être très belle.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Samuel LEROUX