Dorian Godon et Decathlon AG2R comme à la maison

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

La formation Decathlon AG2R La Mondiale va peut-être finir par songer à établir un camp de base à Vence, dans l’arrière-pays niçois. Après Aurélien Paret-Peintre en 2023 puis Benoît Cosnefroy l’an passé, c’est cette fois-ci Dorian Godon qui a triomphé dans la cité azuréenne, grâce à sa pointe de vitesse. Ciel gris et soleil couchant, le puncheur-sprinteur est sorti de la pénombre et pris la mesure d’un peloton qui s’est amaigri au fil des ascensions de la journée, pour devancer le dernier lauréat du Tour de l’Avenir, Joe Blackmore (voir classement). “Tu as vu ma célébration à l’arrivée ? J’ai fait comme ça”, mime-t-il à Aurélien Paret-Peintre en mettant son doigt à l’horizontal devant son épaisse moustache, hilare, deux petites minutes après avoir triomphé. 

« JE NE POUVAIS PAS ME LOUPER »

Quatre heures plus tôt, il prenait la pose, tout sourire, pour DirectVelo, au cœur de la Citadelle Saint-Elme - photo ci-dessus -, convaincu que cette étape pouvait lui sourire. “On a eu une superbe équipe ici aujourd’hui, ça fait plaisir de récompenser les efforts de chacun. On a été super forts collectivement toute la journée, surtout à la fin où j’ai pu compter sur un super train. Je ne pouvais pas me louper, ça fait plaisir de conclure”, se réjouissait-il au pied du podium protocolaire.

En tout début de course, le peloton a explosé dès les pentes du Col d’Eze, et il n’était à ce moment-là pas franchement écrit que l’étape se termine au sprint. Et pourtant, après une relative accalmie, c’est bien le scénario imaginé avant-course qui s’est déroulé. “C’était vraiment une étape super dure, je ne pensais pas que ça allait rouler aussi vite. J’étais quand même un peu cuit, mais l’objectif était d’essayer de passer la dernière bosse, puis de faire le point en haut pour voir qui il restait. Aurélien devait suivre les coups si ça sortait, on savait qu’il pouvait aller loin lui aussi. Au final, les favoris se sont regardés et j’ai pu rentrer de l’arrière”.

« DANS LA LIGNÉE DES COPAINS »

Aurélien Paret-Peintre, justement, assure qu’il n’a jamais douté des capacités de Dorian Godon à l’emporter ce dimanche. “On savait qu’il fallait passer l’orage sur les premières ascensions du jour. La dernière bosse était presque la moins difficile à passer pour Dorian, car la plus courte. On était plutôt sereins”, assure le 2e du récent Tour de Murcie. “On était quatre de l’équipe dans le final, on s’est retrouvés en surnombre”, reprend Dorian Godon, qui renoue avec la victoire sur le sol français, lui qui n’avait plus gagné au pays depuis le Tour du Doubs, fin 2021 - il avait depuis levé les bras à la Flèche brabançonne, au Tour de Vénétie et par deux fois au Tour de Romandie (voir sa fiche DirectVelo) -.

L’athlète de 28 ans est fier de poursuivre la série de la WorldTeam hexagonale sur la Côte d’Azur. “Ça fait plaisir, c’est dans la lignée des copains”, ajoute celui qui a gagné sous les yeux de Kévin Vauquelin, venu en spectateur et en voisin. Même bonheur pour Aurélien Paret-Peintre, pas franchement surpris de la réussite de ses troupes dans les Alpes-Maritimes. “C’est une étape qui correspond bien à nos caractéristiques. On a toujours des coureurs qui passent bien les bosses et avec une bonne pointe de vitesse. C’est cool”.

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