Marco Brenner, plus qu’un Plan B

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo
Le scénario est improbable mais le résultat est symbolique. Samedi dernier, lors de la Faun Ardèche Classic, Marco Brenner s’est clairement sacrifié dans les deux derniers kilomètres, en menant grand train pour son leader Marc Hirschi avec l’espoir de favoriser une arrivée au sprint. Puis le Champion d’Allemagne s’est relevé du groupe de tête composé de douze coureurs aux 500 mètres… Avant de finalement terminer à une improbable place de 2 après une erreur de parcours de la majorité des favoris. En plan B, il apporte un joli podium à sa formation Tudor, après avoir déjà terminé dans le Top 10 du Tour d’Oman - deux fois 5e d’étapes - lors de sa précédente sortie en compétition, alors qu’il suppléait là-aussi un autre membre de la ProTeam, Mathys Rondel, qui se testait pour la première fois de la saison sur une course par étapes mais n’était pas encore totalement au point.
« JE NE VEUX PAS DU TOUT JUGER OU ÊTRE DUR AVEC L’ORGANISATION »
“J’avais fini mon boulot, je me suis écarté et je ne comptais pas du tout jouer un résultat. Je ne devais pas finir dans le Top 10. Mais bon, il s’est passé ce qu’il s’est passé : les gars ont tourné à droite. Je ne veux pas du tout juger ou être dur avec l’organisation car on a pris la même route plusieurs fois auparavant”, concédait-il le lendemain auprès de DirectVelo, au départ de la Drôme Classic. “Tout le monde aurait dû savoir où il fallait aller. Toujours est-il que d’un coup d’un seul, je me suis retrouvé à sprinter pour le podium”, éclate-t-il de rire en racontant cette drôle de situation.
Ce podium, Marco Brenner ne l’a certainement pas volé pour autant. À l’attaque à quelques vingt bornes de l’arrivée, en compagnie du futur lauréat Romain Grégoire, il faisait bel et bien partie des plus costauds. “Malgré les circonstances, je ne me sens pas mal de monter sur le podium car j’ai fait une très belle course et c’est, en quelque sorte, quand même une récompense pour la belle course de l’équipe”.
« LA PLUPART DU TEMPS, JE VAIS POUVOIR JOUER MA CARTE »
Depuis son titre de Champion national sur route l’été dernier, Marco Brenner semble avoir passé un gros cap et prêt à confirmer au plus haut niveau que ses excellents résultats par le passé, dans la catégorie Juniors, n’était pas qu’un feu de paille. “Je suis content de jouer devant. J’ai bien fini la saison 2024. Je voulais confirmer assez vite cette année. Le tout début de saison a été difficile car j’ai été malade en janvier et j’ai quand même repris la saison très tôt, sans condition. Ce n’était pas l’idéal mais ça allait bien mieux à Oman. J’ai encore passé un cap ici en France, c’est bien”.
Alors que la formation Tudor est désormais articulée autour de ses deux grosses recrues Julian Alaphilippe et Marc Hirschi, l’athlète de 22 ans doit lui aussi faire partie des coureurs qui comptent le plus au sein de l’effectif. Et son calendrier a été construit en ce sens. “La plupart du temps, je vais pouvoir jouer ma carte sur les courses par étapes d’une semaine. Quand je serai avec Marc et Julian, je serai là pour les protéger. Mais l’idée est que je sois le dernier en soutien. En étant là dans le final, il peut toujours y avoir une opportunité. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer”. Le scénario ardéchois en est le meilleur des exemples.
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