Michaël Storer : « Avec Julian, c’était la combinaison gagnante »

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

C’est après avoir passé la quasi-totalité de l’étape à l’avant - alors que ce n’était pas le plan initial - et en venant à bout de ses compagnons d’échappée que Michaël Storer a remporté, ce samedi, la septième étape de Paris-Nice, terminée dans des conditions une nouvelle fois épiques, sous la neige d’Auron. Cerise sur le gâteau, l’Australien se replace au quatrième rang du général avant l’ultime étape tracée autour de Nice (voir classements). DirectVelo était présent à la conférence de presse du coureur de la formation Tudor après l’arrivée.

DirectVelo : C’était encore une journée épique et te voilà vainqueur d’étape sur Paris-Nice !
Michaël Storer : C’est super spécial. Je ne risque pas d’oublier cette journée incroyable. Il va me falloir du temps pour redescendre et réaliser. Ce n’était même pas le plan d’aller devant ! Ça s'est fait à l’instinct. La radio de Julian (Alaphilippe) ne marchait pas mais il a tellement d’expérience, et il lit tellement bien la course, qu’il a su prendre l’info via la voiture et j’ai pu revenir devant. Ensuite, il s’est sacrifié pour moi jusqu’à ne plus rien avoir dans les jambes. Ce n’est pas tous les jours qu’un double Champion du Monde se met totalement à la planche pour toi. C’était génial.

« CE GENRE D'OPPORTUNITÉS N’ARRIVE PAS SOUVENT »

La météo a encore une fois été terrible dans le final lors de ce Paris-Nice décidément très éprouvant pour les organismes…
Au début, ce n’était pas si mal. C’était sec et il faisait 15°C mais on savait que ça allait se compliquer au fil de l’étape. Il était difficile de faire le bon choix sur les vêtements dans ces cas-là, quand tu sais que ça va évoluer pendant la course. Comme on a roulé vite, je suis finalement resté avec des vêtements assez légers mais j’en ai souffert dans les tous derniers kilomètres car il faisait 0°C et il neigeait, c’était quelque chose ! 

Tu avais décroché deux victoires d’étapes sur le Tour d’Espagne en 2021. Quelle place a ce succès dans ton cœur et ton palmarès ?
Je ne sais pas si c’est au-dessus, c’est difficile à dire. Le contexte n’est pas le même. En 2021, c’était mon éclosion à haut niveau, j’avais réalisé une superbe saison. L’air de rien, 2021, ça date maintenant (sourire). Disons qu’il est top de retrouver un très bon niveau et d’apporter cette belle victoire à ma nouvelle équipe Tudor. Je suis super heureux pour l’équipe.  Ce genre d'opportunités n’arrive pas souvent dans la saison alors il ne fallait pas se rater.

« ON VEUT FAIRE PARTIE DES MEILLEURES ÉQUIPES MONDIALES »

Cette victoire d’étape pourrait peut-être aider l’équipe à être invitée au prochain Tour de France…
Si l’équipe pouvait avoir une WildCard, ce serait top. On travaille comme une WorldTeam, on est ambitieux. On veut faire partie des meilleures équipes mondiales à moyen terme. Le projet est super intéressant. Ce serait une belle étape de franchie de participer au Tour. Si cette victoire peut aider, tant mieux !

Tu te retrouves désormais au pied du podium du général. Que peux-tu espérer de la dernière journée ?
Il faudra déjà voir comment je vais récupérer après une telle journée. J’espère avoir les mêmes jambes. Un podium serait le rêve mais il faut être réaliste aussi. Avant le début de la course, l’objectif était de jouer un général, pas une victoire d’étape. Enfin… Disons qu’on visait aussi une victoire d’étape mais plutôt avec notre sprinteur Alberto Dainese ou via des échappées de Julian Alaphilippe. Finalement, avec Julian, c’était la combinaison gagnante d’être tous les deux devant le même jour. Il n’y a que des mecs expérimentés dans l’équipe ici, ça aide beaucoup et c’était clairement un appui précieux pour moi ici.

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