Matteo Jorgenson : « Paris-Nice, c'est ma course »

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

“Plus qu’une étape”, plus que 119,9 kilomètres pour réaliser une très grosse performance en enlevant une deuxième fois consécutive le classement général de Paris-Nice. Ce samedi, Matteo Jorgenson a “bien contrôlé” avec ses coéquipiers de la Visma-Leas a Bike et a su garder une avance confortable avant l’habituelle dernière étape tracée autour de Nice. “On a encore une fois eu des conditions météos difficiles mais franchement, c’était mieux qu’hier”, sourit le coureur américain en se félicitant presque que le peloton n’ait eu à subir la pluie que pendant une heure cette fois-ci. “C’est mieux que les cinq heures d’hier. Peu à peu, on se rapproche de la Course au Soleil”, rigole-t-il en conférence de presse.

Alors que l’échappée est allée au bout sous la neige de la station de ski d’Auron, le maillot jaune a simplement contrôlé ses adversaires. Et il y en a encore un de moins désormais puisque Mattias Skjelmose, troisième du général avant cette journée, a lourdement chuté à mi-course et a été contraint à l’abandon. Pas question pour autant de crier victoire trop tôt du côté de Matteo Jorgenson, qui sait que Florian Lipowitz ne pointe qu’à 37 secondes au général (voir classements). “La dernière étape est très dangereuse. J’ai déjà vu plusieurs fois Paris-Nice basculer le dernier jour. Il faudra être vigilant et prêt pour la guerre. On ne sait jamais, je ne sous-estime personne”.   

« TOUT LE MONDE EST TRÈS FATIGUÉ »

L’an dernier, Matteo Jorgenson avait renversé le classement général le dernier jour, justement. Cette fois-ci, il a parfaitement maitrisé cette semaine de course jusqu’à présent en prenant le maillot jaune lors du chrono par équipes, pour ne l’abandonner que 24 heures à… son propre coéquipier Jonas Vingegaard. “Je suis arrivé ici dans un état d’esprit différent de l’an passé, dans le rôle d’un leader et de tenant du titre. C’était bien d’avoir Jonas ici avec moi au début pour se partager la pression. Je suis très fier des gars, ils bossent super bien. On enchaîne les journées très froides et pluvieuses, tout le monde est très fatigué, je suis heureux d’avoir les gars avec moi”.

Malgré des conditions exécrables, le « Niçois de Californie » se régale sur sa course de cœur. “Je connais chaque mètre de la dernière étape par cœur, je m’entraîne là tous les jours. Paris-Nice, c’est ma course, celle qui me convient le mieux au monde peut-être de par son format”. Du côté de ses rivaux, il faudra se lever de bonne heure ou miser sur un sacré coup du sort pour espérer renverser la table ce dimanche.

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