Avec deux échappées en deux classiques bretonnes, Pierre Choblet occupe le terrain. À la Route Bretonne, il a bien senti la bonne échappée sortie avant le circuit final mais les jambes n'étaient pas encore là. "J'ai pété dans le circuit final". En revanche, dimanche dernier, sous la pluie de Manche-Atlantique, la grande carcasse du coureur du VC Pays de Loudéac a ouvert la route avec trois autres coureurs jusqu'à l'entrée du circuit final. "Je devais prendre les coups qui pouvaient partir sur le circuit en ligne. Je ne pensais pas que ça allait partir directement dès les dix premiers kilomètres. Mais on s'est retrouvé dans un groupe de quatre. Le peloton a fait rideau et après, on nous a annoncé directement 1'30" d'avance. C'était parti. On a fait 120 kilomètres d'échappée à quatre", raconte-t-il à DirectVelo.

Mais au lieu de se garer, le coureur de 20 ans s'est encore mis au service de son équipe grâce à une bonne gestion dans l'échappée. "On s'est bien entendus. Je n'ai pas beaucoup puisé dans les réserves à rouler fort dans les bosses. Quand je suis arrivé sur le circuit final, j'étais encore à peu près bien, indique-t-il. J'ai fait le maximum pour l'équipe avant de péter du premier groupe dans les deux derniers tours. Je ne pensais pas que j'étais aussi fort. Je n'avais pas trop confiance en moi car sur les premières courses, je n'étais pas top".

« PEUT-ÊTRE QUE LE MEC DE LOUDÉAC PEUT ROULER »

Les longs rallyes ne le dérangent pas. "Je suis capable de maintenir un rythme élevé assez longtemps. Je passe un peu partout quand ça roule vite et fort", précise le 9e du Grand Prix de Fougères. Il peut aussi s'appuyer sur son expérience de l'an dernier où il a découvert les classiques bretonnes. "Grâce à ça, on sait un peu plus quand se reposer. Quand ça ne sert à rien de relancer". Et avec un an de plus, "on me donne une responsabilité plus importante que l'année dernière. Déjà parce que l'équipe est assez jeune et que l'année dernière, je marchais assez bien. Je confirme en ce moment".

Pierre Choblet commence à se faire une place dans les échappées, "on se dit peut-être que le mec de Loudéac peut rouler", glisse-t-il. Mais il sait qu'il faut plus pour s'imposer dans le peloton. "Je pense que ce n'est pas encore le cas. Je n'ai pas encore gagné, je n'ai pas non plus de podium". Ce dimanche, il sera au départ du Circuit du Morbihan pour continuer la campagne des classiques, avant la Flèche de Locminé et le duo Bousquet-Guégon. L'étudiant en architecture d'intérieur espère tracer une belle perspective à sa saison.