INEOS Grenadiers, une semaine « fun » et à l'attaque

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

Crédit photo A.S.O / Billy Ceusters

Dimanche en fin d’après-midi, sur une Promenade des Anglais enfin ensoleillée mais très venteuse à Nice, le collectif britannique INEOS Grenadiers s’est vu récompenser sur le podium protocolaire pour le classement par équipes. Une distinction fort méritée pour l’équipe la plus complète de cette édition 2025 de Paris-Nice, qui a conclu la semaine avec une victoire d’étape pour Magnus Sheffield et un podium final pour Thymen Arensman, alors que ce même Magnus Sheffield (4e) et Tobias Foss (9e) terminent également dans le Top 10 du général. Pour rappel, Joshua Tarling et Samuel Watson avaient quant à eux respectivement pris les 2e et 3e place d’étapes vendredi à Berre-l’Etang. Un sacré tir groupé, donc, pour une équipe où pratiquement tout le monde a brillé.

“On voulait gagner cette dernière étape pour finir en beauté. Renverser le général aurait été la cerise sur le gâteau”, concédait Christian Knees, le directeur sportif d’INEOS Grenadiers, au micro de DirectVelo quelques instants après l’arrivée. “On était quand même réalistes car on savait que Matteo Jorgenson mais aussi Florian Lipowitz étaient sacrément forts. En tout cas, on peut se féliciter du comportement du groupe tout au long de la semaine. Les gars ont tous fait un boulot remarquable. Ils ont été incroyables. Ils méritent cette victoire d’étape et ce podium final. On gagne le classement par équipes largement. « Chapeau » (en français dans le texte) aux gars, tout s’est déroulé comme dans le plan initial aujourd’hui, c’était parfait”.

« ON DOIT SE DEMANDER S’IL FAUT MONTER À PLUS DE 1000 MÈTRES EN MARS »

Malgré des conditions météos souvent très pénibles, les Grenadiers assurent avoir pris beaucoup de plaisir à disputer ce Paris-Nice, le mot “fun” revenant dans la bouche de beaucoup d’entre eux. Y compris dans celle de l’Américain d’origine norvégienne Magnus Sheffield, qui n’avait pourtant pas été tendre avec l’organisation au soir de la neutralisation (lire ici). “En y repensant, la semaine est passée drôlement vite. J’ai beaucoup aimé la journée des bordures, c’était sympa de se retrouver tous devant de cette façon. Aujourd’hui aussi, j’ai adoré forcément”. Ce jour-là, en Provence, le collectif britannique avait fait très forte impression. “Les Visma nous ont devancé dans ce coup de bordure mais en réalité, on voulait faire la même chose”, témoignait Joshua Tarling le jour-même.

Car l’envie des INEOS Grenadiers a toujours été de créer des mouvements de course cette semaine, particulièrement lors des dernières journées de compétition. “Il y a eu beaucoup de journées difficiles, parfois même étranges, il fallait en profiter pour essayer de s’amuser un peu et viser les victoires d’étapes”, synthétise le Norvégien Tobias Foss, à l’attaque deux journées consécutives en milieu de semaine. Capitaine de route et coéquipier de luxe sur Paris-Nice, Bob Jungels s’interroge tout de même sur d'éventuels enseignements à tirer de cette semaine particulièrement exigeante. “Ça devient difficile pour les organisateurs mais on doit se demander, pour le futur, s’il faut monter à plus de 1000 mètres en mars. Mais bon, c’est Paris-Nice et ça a toujours été de la sorte”, tempère le Luxembourgeois. Discret mais régulier toute la semaine, en second rideau, Thymen Arensman termine finalement, presque étonnamment, sur la boîte à Nice. Avec fierté mais humilité. “Ce n’est pas forcément la façon dont je voulais monter sur le podium…”, admet-il en évoquant l’abandon malheureux de Mattias Skjelmose samedi, alors que Jonas Vingegaard, autre candidat à la victoire bien sûr, avait également quitté la course dans la semaine. “Beaucoup de coureurs terminent la course totalement rincés alors c’est une bien d’avoir fini fort avec les gars”

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Portrait de Thymen ARENSMAN
Portrait de Tobias Svendsen FOSS
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