Pour sa troisième Classe 2 de l'année, Maxime Meynard est monté sur le podium protocolaire. Le coureur du Vendée U a reçu le prix du meilleur grimpeur, lui le sprinter, et celui du combiné de la Boucle de l'Artois. C'est bien le signe que le coureur de 20 ans a pris du vent dans cette course du Nord.

C'est dans le deuxième mont du jour, à Barly, qu'il passe à l'offensive. "Je voulais prendre un coup d'avance parce que je savais que les bosses derrière étaient dures. On est sortis à quatre et une fois devant, pourquoi pas faire les grimpeurs", explique-t-il à DirectVelo. Avec ses compagnons de fugue, ils ont vu rappliquer l'avant-garde du peloton à 100 km de l'arrivée et la course a changé de dimension avec 45 coureurs en tête. "On était, je pense, un peu trop. Avec le vent de côté toute la journée, il y avait un quart de l'échappée qui se faisait bordurer constamment. Donc forcément on était obligés de tourner tous ensemble parce que personne ne voulait être dans la bordure. Et puis au bout d'un moment, j'ai craqué". Il restait alors environ 50 kilomètres.

Depuis le début de saison, le 2e des Plages Vendéennes à Palluau, dans un sprint massif, n'a pas encore trouvé l'ouverture. "Il n'y a pas de victoire encore, pour un sprinter, c'est un peu décevant, concède-t-il. Mais j'ai pas encore baissé les bras, ça va bien mentalement. J'ai fait un bon bloc pour essayer de préparer Paris-Roubaix (1.2U)". Dans la Conti Fédérale, Maxime Meynard se sent dans les meilleures conditions pour aller chercher les résultats. "On a tout, que ce soit DS, assistants, il y a tout en place pour nous faire performer, apprécie-t-il. Je pense qu'on fait tous le job, il y a zéro soirée, le sommeil est nickel, tout va bien". Et ses efforts dans la Boucle de l'Artois ne peuvent que l'aider à franchir un cap. "A force de finir des courses comme ça, en allant chercher le vent, je pense qu'on va prendre des Watts, la caisse, et c'est comme ça qu'on peut performer". A force de prendre du vent de côté, Maxime Meynard va prendre vent dans le dos.