Avec 70 kilomètres d'échappée jeudi et près de 100 vendredi, Jules Pijourlet (Chambéry CF) a déjà passé plus de la moitié de la Ronde de l'Isard le nez dans le vent. "Ça tombe bien, attaquer est plutôt dans mon tempérament", dit-il. Le coureur originaire d'Avignon a ainsi placé une quinzaine d'attaques avant de lancer en tête un groupe d'une douzaine de coureurs sur la première étape. Le lendemain, il était également l'instigateur de la principale échappée, de taille comparable.

"Ma mission sur cette course est d'aller dans les coups pour éviter à mes coéquipiers de rouler, explique Pijourlet à www.directvelo.com. En principe, nous n'avons que très rarement de leader désigné, et nous avons plutôt pour habitude de rouler pour le mieux placé. Sur la Ronde de l'Isard, c'est un peu différent. Je sais que je suis venu ici pour épauler Axel Domont et Clément Chevrier."

Préposé aux grandes fugues, Pijourlet, 21 ans, ne conçoit qu'un seul regret. "J'espérais servir de point d'appui pour mes leaders dans le Col de Montségur, mais j'ai été repris à trois kilomètres du sommet et distancé à deux kilomètres."

Le 3e des Championnats de France Universitaires contre-la-montre et d'Annemasse-Bellegarde cette saison semble prêt à repartir à l'abordage. Son dévouement devrait profiter à la fois à ses coéquipiers protégés et à lui-même, puisqu'il prépare un enchaînement d'objectifs musclés d'ici la fin juin : Paris-Roubaix Espoirs, Prix des commerçants et artisans de Luneray (Coupe de France DN1), Championnats de France Elites, et peut-être Tour des Pays de Savoie.

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Crédit Photo : Pierre Carrey - www.directvelo.com