Paris-Roubaix Espoirs : La réaction de Bob Jungels

Le Luxembourgois Bob Jungels (Leopard-Trek CT) s'est adjugé en solitaire ce dimanche la 46e édition de Paris-Roubaix Espoirs (1.2U), disputée sur 180,7 km entre Péronne (Somme) et Roubaix (Nord). Il devance le Belge Yves Lampaert (EFC-Omega Pharma-Quick Step) et le Néo-Zélandais Tom Scully (Chipotle-First Solar). Bob Jungels succède au palmarès de la course au Néerlandais Ramon Sinkeldam. Retrouvez ci-dessous la réaction de Bob Jungels après l'arrivée.
Bob Jungels (Leopard-Trek CT)
Vainqueur de Paris-Roubaix Espoirs
« A l'issue de cette victoire, le premier sentiment, c'est le mal aux jambes (rires). C'est formidable. J'ai eu une bonne journée. J'ai senti que javais de bonnes jambes. J'étais un peu coincé dans le peloton et j'ai repris groupe par groupe. Je suis sorti dans le secteur de Mons en Pévèle avec Sculli (Chipotle-First Solar) alors que l'écart était supérieur à 3'30". Je savais qu'il y avait encore beaucoup de kilomètres et de secteurs pavés. J'ai essayé sans être sûr. J'ai réussi et c'est génial. Dans le permier groupe, il y avait un Rabobank, deux Quick Step et un Chipotle. J'étais seul de mon équipe. Je n'avais qu'une carte en main et je l'ai joué. J'ai attaqué à 30 kilomètres de l'arrivée et je suis allé à fond jusqu'au vélodrome. C'était génial. Je savais que les autres étaient devant depuis un certain temps. Malgré le trou que je venais de boucher, je sentais que j'avais encore de bonnes jambes. J'ai de bonnes qualités en contre la montre. Sur le plat normalement, il n'y avait pas grand monde pour me suivre. J'ai vu que l'écart grandissait tout de suite. Le premier signe des kilomètres que j'ai vu, c'est le panneau des quatre kilomètres. Toutes les autres indications, je ne les ai pas vu. J'étais vraiment à fond. J'avais déjà fait deux fois le Paris-Roubaix juniors et je m'étais fait à chaque fois lâcher dans Cysoing. Il y a deux jours lors des reconnaissances, j'ai dit à mon entraîneur Adriano Baffi que si j'avais encore les jambes, j'attaquerais là. C'est une manière de conjurer le mauvais sort. Paris-Roubaix est un monument. C'est vraiment une belle course. J'ai gagné la Flèche du Sud et les Monts et Châteaux mais ici, c'est quelque chose de spécial. C'est un mythe. »
Crédit Photo : Jean-Charles Dancerelle - www.directvelo.com