Antony Tevenot prend les courses comme elles viennent

Victorieux en avril du Prix des Œufs Durs à Poilly-lez-Gien, Antony Tevenot (Guidon Chalettois) a ensuite dû faire face aux aléas des sportifs. Sa blessure au genou s’étant cicatrisée, il a retrouvé le bon coup de pédale et levé deux fois les bras en deux semaines, dimanche dernier sur les 2 jours cyclistes au Perche et la semaine précédente sur le Tour du Haut Berry-Val de Loire. Le Nivernais, qui fêtera en août ses 24 ans, revient sur ses succès récents et raconte à www.directvelo.com sa frustration printanière.

DirectVélo : Le week-end dernier tu as terminé 8e des 2 jours cyclistes du Perche, en remportant une victoire et en terminant 2e du contre-la-montre. Est-tu déçu du résultat final ?
Antony Tevenot : Je suis forcément déçu car je pense que je pouvais faire mieux que cette place-là. J’y allais pour gagner une étape et je savais que la forme revenait pour moi car j’avais remporté le Tour du Haut Berry-Val de Loire le week-end précédent. Mais la première étape s’est faite bizarrement (il finit 9e, NDLR). Des voitures de la course étaient en plein milieu de la route et trois coureurs -Théo Vimpère, Samuel Plouhinec et Alexandre Guay- de l’échappée de 18 ont filé comme ça vers l’arrivée.
 
Finalement, ce n’était que partie remise pour toi puisque tu remportes la dernière étape ?
Effectivement. Sur cette 3e étape, je suis resté au chaud dans le peloton presque tout le temps. J’ai décidé de faire mon effort à 13 kilomètres de l’arrivée. Deux coureurs sont revenus sur moi à la flamme rouge. Je me suis alors tout de suite mis dans les roues pour récupérer, et j’ai lancé mon sprint aux 400 mètres.
 
« J’aime les courses usantes »

Depuis quelques semaines, tu sembles sur une bonne dynamique en te plaçant régulièrement dans le Top 10, dernièrement mercredi à la Nocturne de Moulins. Comment peux-tu l'expliquer ?
J'arrive en condition plus tard que d'habitude car j'ai eu quelques soucis avec mon genou au mois de mai. J’ai dû me reposer deux semaines sans toucher au vélo. En plus, j’aime bien les courses usantes et les nocturnes comme en ce moment correspondent plus à mon profil. Paris-Auxerre (Elite Nationale) qui se déroule aujourd’hui peu aussi me convenir. Certes, le parcours est plat, cependant, le final est usant. Il faudra surtout bien se placer dans les parties ventées.

Quel bilan peux-tu tirer des objectifs que tu t’étais fixé comme le Grand Prix de Vassivière ou le Tour du Nivernais Morvan ?
Le chrono de Vassivière s’est plutôt bien passé pour moi car j’ai terminé à la 20e place. En revanche, au TNM (14 au 17 juin), je n’étais pas en condition. Je revenais de blessure et j’ai fait de mon mieux. Mais je suis forcément mécontent de mon résultat car c’était chez moi (il termine à la 41e place au classement final, NDLR).
 
Un genou encore douloureux par temps humide

Tu n’as pas participé au Tour de Côte d’Or où tu avais pris la 8e au général l’an passé et qui était prévu à ton programme. Est-ce une frustration ? 
C’est vrai que je suis déçu de ne pas avoir pris le départ de cette épreuve qui se dispute dans ma région d’origine. Mais à cause de mes problèmes de santé au genou, je n’aurais servi à rien pour l’équipe. Les médecins m’ont conseillé du repos pour ne pas aggraver la blessure. Je l’ai accepté.

Comment envisages-tu la suite de la saison ?
Maintenant, je prends toutes les courses comme elles viennent en espérant faire le meilleur résultat possible, sachant que quand le temps est humide je ressens encore une petite gène au genou. La bonne nouvelle c’est que je n’ai plus de séquelle de mon accident de janvier (il avait été percuté par une voiture, NDLR). Le Grand Prix Cristal Energie (21 juillet), la prochaine manche de Coupe de France DN1, peut peut-être me convenir. Je verrai sur place. 

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Antony Tevenot.

Crédit Photo : Christophe Baudu

 

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