Changement d’équipe à l’intersaison, nouveaux objectifs en tête … Antoine Gorichon (SCO Dijon) souhaitait "reprendre du plaisir sur le vélo" en début d’année (lire ici). Après un passage à vide au printemps, consécutif à une blessure à la cuisse, le Francilien a réalisé une bonne performance dimanche dernier sur la Classique Paris-Auxerre, terminant 2e derrière Romain Delalot (CC Nogent-sur-Oise). "Jouer la gagne était possible, dit-il à www.directvelo.com, mais Delalot était très fort. Il a attaqué dans le dernier grimpeur et a de suite pris une dizaine de mètres à la faveur d’un virage. En bas de la descente, il avait déjà une centaine de mètres d’avance.” Cependant, il tient à remercier son coéquipier Benjamin Contournet : “il a fait un travail important pour revenir sur lui. Dans un faux-plat montant, à dix bornes de l’arrivée, il a accéléré un peu plus et  j’ai décidé d’y aller."

« J’ai eu des difficultés à me remotiver »

Alors qu’il avait délaissé le demi-fond en 2011 - il avait notamment terminé 2e en 2009 et 3e en 2008 et 2010), Antoine Gorichon avait fait du Championnat de France de la spécialité un de ses objectifs. Sa troisième place lui a redonné le sourire. “C’est toujours satisfaisant. Quand je suis venu à Dijon, c’était un des objectifs que je m’étais fixé mais j’ai eu un claquage à la cuisse au printemps. Je visais un peu mieux. La deuxième place était jouable je pense… Benoît Daeninck était lui intouchable”, déclare le coureur tout juste âgé de 25 ans (il les a eu le 5 juillet, NDLR).
Et depuis, il retrouve “peu à peu la bonne condition et l’envie”. En effet, l’an passé il avait cumulé les ennuis de santé (fracture de la main et luxation du pouce) et n’avait pu reproduire avec regrets ses résultats de 2010, où il s'était imposé à deux reprises (aux Boucles de la Marnes et à la Nocturne d’Aubervilliers). Depuis, il n’a plus été victorieux. “J’ai aussi eu des difficultés à me remotiver, j’avais besoin de changer d’air ”, avoue-t-il. 

« On s’est loupé au Championnat de France »

Son arrivée au SCO Dijon lui a fait du bien. “J’y ai trouvé ce dont j’avais besoin, le bon équilibre. Nous nous entendons tous bien. Les plus jeunes sont demandeurs de conseils et inversement, ils font du bien aux anciens”, affirme le Parisien. Et le passage en DN1 ne lui a pas mis plus de pression dans la mesure où le CM Aubervilliers 93 est, certes, labellisé en DN2,  mais possède “toute la structure d’une DN1”.
Néanmoins, il reconnaît que son équipe s’est “loupée” au Championnat de France à Saint-Amand-les-Eaux. “Nous avions pour objectif de faire la course et d’être présents dans toutes les échappées. Sur la fin, nous nous sommes fait piéger”, regrette-t-il.

Les 4 jours des As en ligne de mire

Celui qui se caractérise comme un “coureur qui aime les circuit usant et les bordures" s’est donc présenté confiant au Tour des Deux-Sèvres hier. “Je souhaite gagner une étape, je ne peux pas jouer le général. J’affectionne cette course, j’y ai participé deux années de suite, et j’ai pris la 10e place au général en 2009”, évoque-t-il. Cependant, il voit plutôt son équipier Guillaume Bonnet jouer, 7e hier, jouer le classement général.  “Après, tous le monde dans l’équipe a sa chance.”
Ensuite, il se concentrera sur les manches de Coupe de France de DN1, le SCO Dijon étant 13e actuellement. “Nous devons ramener un maximum de points maintenant. Une course comme le Grand Prix Cristal Energie, usante, me convient bien. Un peu moins le Fenioux. Mais une Coupe de France est toujours particulière, ça court un peut bizarrement parfois.”
Antoine Gorichon espère aussi réaliser une belle performance sur les 4 Jours des As (30 août au 2 septembre), “c’est mon objectif de fin de saison."

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki d'Antoine Gorichon.