David Han arrête sa carrière
2e d'étape sur les Trois jours de Vaucluse, 4e de Paris-Troyes et 8e de Troyes-Dijon, David Han (SCO Dijon) a conclu en fanfare ses dernières semaines de compétition. A bientôt 24 ans, il se consacre désormais à son travail d'entraîneur. Interview.
www.directvelo.com : Pour ta dernière compétition, Troyes-Dijon, tu étais le seul coureur de ton équipe dans la bonne échappée...
David Han : Les copains m'ont gâté pour la dernière ! (Sourire) Je sentais que j'étais un des plus forts dans le groupe mais face aux quatre coureurs du CC Etupes et aux deux très costauds du Creusot, je ne pouvais rien faire. Ils ont quand même eu du mal à me faire craquer : la course est restée indécise jusqu'au dernier kilomètre... Mais avec un Jérémie Dérangère en plus dans l'échappée, le scénario aurait été différent. Je ne dis pas que nous aurions forcément gagné, lui ou moi, mais la course se serait davantage joué sur la force physique que sur le surnombre et la tactique. J'ai donc quelques regrets, bien sûr.
A Paris-Troyes également ? Tu sembles être passé tout près de la victoire si l'on en croit la photofinish !
C'est juste une impression alors ! (Rire) Là, je n'ai aucun regret ! J'avais les jambes perclues de crampes. Je termine 4e au sprint et c'est déjà bien. D'ailleurs, ce n'est pas Talabardon qui aurait dû s'imposer, mais Caethoven. S'il ne déchausse pas dans le sprint final, il nous aurait mis à deux ou trois longueurs ! Ceux qui m'ont battus étaient clairement les plus forts. Je suis déjà content de ma course. Je n'aurais jamais imaginé lancer l'échappée, attaquer dans les bosses...
Ca valait donc le coup de raccrocher fin mars 2009 au lieu d'arrêter en octobre 2008 ?
Oui. Je voulais finir sur de belles épreuves, en me concentrant à 100% sur le vélo. Cette façon de conclure est également intéressante pour mon travail d'entraîneur. J'ai gagné en crédibilité. Ce n'est pas parce que j'ai terminé sur de bonnes places que ce que je conseillerai à des jeunes sera efficace, mais on m'écoutera davantage.
Ta 2e place au sprint sur les Trois jours de Vaucluse, début févier, resteront comme ta meilleure performance ?
Oui. De manière générale, j'ai vécu une saison meilleure en 12 jours de course que les années passées en 50 ou 60 jours. Je savais que j'abordais mes dernières échéances, donc j'ai tout donné. D'habitude, on s'accorde deux à trois semaines pour se mettre en jambes, puis on prépare les courses à étapes sur de longues sorties. Là, je savais que je devais être opérationnel dès la quatrième épreuve. J'ai donné mon maximum, sans penser à mon avenir.
Que vas-tu faire à présent ?
J'entraînerai les jeunes qui sont demandeurs. Pour l'instant, je suis quatre coureurs du SCO Dijon : Alexis Coulon, Benjamin Pascual, Rémi Pompanon et Antony Tévenot. Je suis ouvert à d'autres demandes, y-compris extérieures, même si la priorité va au SCO Dijon. Je serai également assistant pour le club, ce qui me permettra de voir évoluer sur le terrain les jeunes que j'entraîne.