Kenny Elissonde : « Je suis exigeant avec moi-même »
A 21 ans, Kenny Elissonde (FDJ-BigMat) vient de boucler sa première saison professionnelle. Le jeune grimpeur retrace sa saison 2012 pour DirectVelo.com, entre déceptions et satisfactions.
« Si je devais résumer ma première saison professionnelle en un mot, je la qualifierais de moyenne. Je ne peux pas parler d’échec, car je ne suis pas forcément mécontent de ma saison. Mais je sais que je pouvais faire bien mieux encore. Il faut dire que j’ai eu pas mal de petits soucis personnels l’hiver dernier, et je suis arrivé sur les premières courses de la saison hors de forme. Le niveau est évidemment bien plus élevé que chez les amateurs, et je ne parle même pas des courses World Tour. Alors s’y présenter sans avoir la condition, c’est loin d’être le top. D’ailleurs, je me savais moins fort en début de saison que lors de mon stage avec la FDJ fin 2011. Mentalement, ce n’est pas terrible. Heureusement, cela allait déjà mieux à la suite de ma première coupure.
« Je me devais d'être patient »
En réalité, je n’ai jamais vraiment douté. Je savais que j’avais ma place chez les pros dès mon Tour de Burgos 2011. C’était simplement une question de forme et je me devais d’être patient. J’ai quand même eu du mal à terminer les longues classiques même en fin de saison. Mais à y regarder de plus près, il y a très peu de néo-pros au départ de Liège-Bastogne-Liège ou de la Clasica San Sebastian. Ce ne sont pas forcément des contre-performances, surtout quand on se met à la planche pour ses leaders en début de course. Et puis, comment être mécontent d’une saison où l’on a la chance de lever les bras ? Ce succès sur Paris-Corrèze, c’était un grand moment. Tout a voulu sourire ce jour-là. Une première victoire chez les professionnels, ça ne s’oublie pas. C’est évidemment le grand moment de ma saison. La course qui sort du lot. Gagner si tôt chez les pros, c’est bon pour la confiance. D’ailleurs, j’ai eu droit à la confiance des dirigeants sur une course comme la Route du Sud. Je termine dans le Top 5 du général, c’est encourageant pour la suite car c’est une épreuve que j’avais spécialement préparé. Et j’ai su répondre présent. Il y a donc aussi du bon dans cette année 2012. C’est simplement que je suis exigeant avec moi-même et je voulais faire plus.
« Participer au Tour d'Italie »
Je n’ai pas toujours été à la hauteur des événements cette année, mais j’avais un calendrier très intéressant. Je pense avoir plus ou moins le même l’an prochain, même si je vais peut-être reprendre en Australie sur le Tour Down Under. Ce serait une belle expérience. Participer au Tour d’Italie peut également être une idée mais on reparlera de tout cela lors des premiers stages de l’hiver. A ce jour, ça ne reste qu’une hypothèse. Après tout, on n’est même pas sûr d’être en World Tour. Ce serait du gâchis, surtout avec des gars comme Arnaud Démare ou Thibaut Pinot dans l’équipe. Ce sera plus clair d’ici quelques semaines. Tout cela ne m’a pas empêché de reprendre l’entraînement le 1er novembre, tranquillement.
« Monter en puissance petit à petit »
Ma fin de saison aura été délicate avec ma chute lors de la reconnaissance du Tour de Lombardie. J’ai mis une bonne dizaine de jours pour récupérer et refaire les gestes du quotidien. Puis j’ai profité d’un peu de repos. Je compte faire pas mal de cyclo-cross les prochaines semaines, uniquement pour le plaisir. Je fais également un peu de marche. Je vais essayer de monter en puissance petit à petit, au fil des semaines, en attendant le premier stage de l’équipe, lequel permettra d’éclaircir certains points. »
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Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com