Cazaux : «Au bout d'une semaine, ça s'est bien mis en place»

Ayant appris tardivement la non-reconduction de son contrat dans l'équipe World Tour Euskaltel-Euskadi, Pierre Cazaux (GSC Blagnac), sous le coup de l'incompréhension (Voir ici) et d'un abattement passager, avait observé une coupure franche de deux mois. Et même si son copain et voisin Damien Branaa a pu le décider à repartir avec lui pour une saison dans les rangs amateurs, il reconnaît cependant qu'il a repris l'entraînement avec une motivation modérée et ne s'est pas adonné à de grosses charges de travail hivernal. "Cet hiver j'ai roulé la moitié moins que d'habitude. Désormais je ne me prends plus la tête. Si le temps est de la partie et que l'envie me prend, je peux très bien faire une sortie de plus de cinq heures, par contre s'il pleut, je peux tout autant décider de rester à la maison", reconnaît-il volontiers.

L'Essor basque pour retrouver le rythme... des 3x7

Dans cette logique, l'Essor basque était surtout destiné à retrouver le rythme et plus particulièrement celui des courses amateurs, ponctuées de nombreux à-coups à propos desquels il concède avoir un peu souffert les tout-premiers jours. "Au bout d'une semaine, ça s'est bien mis en place", constate à posteriori le coureur basque qui s'est finalement rapidement pris au jeu. Il y a notamment été constant quant au résultat avec trois 7e places obtenues respectivement sur le Tour de Basse Navarre puis sur la seconde étape et le classement général du Trophée de l'Essor.

Un bon compagnon d'échappée et une victoire à Montastruc

Les conditions météorologiques qui on sévi dimanche dernier sur la région toulousaine (froid et bourrasques de neige) ne l'ont cependant pas dissuadé de prendre le départ du Grand Prix Pinel à Montastruc. Peut-être dans le but de se réchauffer, il s'est rapidement retrouvé à l'avant : "Dans la première bosse, après 15-20 km, on s'est retrouvés une petite dizaine à l'avant, puis quand c'est revenu, après 50-60 km, une nouvelle accélération ne nous a laissés que tous les deux (avec Clément Saint-Martin de l'Océane U-Top 16 NDLR) à l'avant. Je ne le connaissais pas, mais j'ai été content de me retrouver avec lui. Il n'a eu aucune arrière-pensée par rapport à mon statut d'ex-pro qui aurait pu l'inciter à ménager ses efforts. Il a vraiment assuré de bons relais. On est cependant restés plusieurs dizaines de kilomètres sans se parler avant d'échanger quelques mots, surtout pour passer le temps." Il s'étonne par ailleurs qu'on l'ait questionné à l'arrivée sur l'info parvenue dans le final et indiquant Clément Saint-Martin seul en tête : "Je ne sais d'où vient l'information. On m'a posé plusieurs fois la question, mais on ne sait pas quittés de plus de 50 cm jusqu'au lancement du sprint d'arrivée." Un sprint qu'il a finalement remporté, lui permettant de dresser un premier bilan satisfaisant de ses trois premières semaines de course.

La Vienne Classic : un objectif pour l'équipe

A l'issue de l'épreuve haut-garonnaise, Pierre Cazaux a appris que son compagnon d'échappée n'était autre que le vainqueur sortant de la Vienne Classic qui constituait déjà l'an dernier la première manche de la Coupe de France de DN2. Alors que les espoirs de bons résultats de son équipe sur ce premier opus reposent légitimement et en grande partie sur lui, il tempère l'enthousiasme ambiant auprès de www.directvelo.com : "C'est une épreuve que j'ai courue à l'époque où elle s'appelait Vienne Classic Espoirs. Elle est plutôt typée course à bordures, ce qui n'est pas ma spécialité, même si les conditions seront sans doute moins intenses que dans la même configuration chez les pros. Quoi qu'il en soit, je sais que c'est un gros objectif pour l'équipe et je donnerai le meilleur."

Des automatismes à mettre en place

Il sait aussi pouvoir trouver en Damien Branaa, un relais efficace, voire mieux. Ils s'évertueront à ne pas renouveler l'épisode de la seconde étape du Trophée de l'Essor qui les avait tous deux privés d'un possible succès. "C'est juste un tout petit souci de communication et de compréhension dans le feu de l'action. Il fallait que les automatismes se mettent en place et il valait mieux que ça se produise sur les répétitions de début de saison. On a fait en sorte que ça ne se reproduise pas !", précise-t-il d'un ton amusé.
Pour la suite de la saison, et après un week-end sans épreuve qu'il qualifie de "week-end plage", Pierre Cazaux participera au Tour du Canton de Saint-Ciers-sur-Gironde, au Trophée des Bastides à Sainte-Livrade, puis à celui de la ville du Mont Pujols.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Pierre Cazaux.

Crédit Photo  : Guy Dagot - www.sudgironde-cyclisme.net

 

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