Andrew Ydens revient de loin
5e de Paris - Mantes-en-Yvelines et 4e du récent GP 1 Mei à Hoboken, Andrew Ydens se rapproche petit à petit du podium sur les épreuves de classe 2. Point communs de tout ces résultats : la manière de les décrocher. C'était à chaque fois à l'issue d'un sprint. Longtemps contrarié par une blessure, le coureur de T.Palm-Pôle Continental Wallon commence tout doucement à s'affirmer comme une des bonnes pointes de vitesse du peloton belge amateur. Entretien avec Andrew Ydens pour www.directvelo.be.
DirectVélo : Tu viens de décrocher quelques places d'honneur. Ces résultats, tu les as acquis au sprint. Ca devient ton atout principal ?
Andrew Ydens : Normalement, je ne suis pas un pur sprinter étant donné mon gabarit. Je n'ai pas assez d'explosivité pour sprinter. Mais force est de constater que je me débrouille plutôt bien. Mon point fort, c'est le placement. C'est grâce à cela que j'arrive à réaliser ces résultats. Malheureusement, quand les vrais sprinteurs se mettent en marche, j'ai rapidement quelques mètres de retard.
Te débrouilles-tu au moment du sprint ?
L'an dernier, je devais me débrouiller tout seul. C'est normal, personne ne me connaissait. J'ai dû faire mes preuves et j'ai su me mettre à mon avantage sur certaines courses. Cette année, je me sens plus fort. Mercredi, à Hoboken, deux équipiers m'ont aidé et m'ont placé jusqu'à deux kilomètres de l'arrivée. Il me manque encore quelqu'un pour ces deux dernières bornes. A ce moment là, je serai prêt à battre des sprinteurs. En attendant, pour ces deux derniers kilomètres, je profite du travail des autres équipes.
Comparé à l'an dernier, tu as encore plus évolué. Comment expliques-tu cela ?
En fait, l'année passée, j'ai été régulier dans mes résultats mais sans vraiment réussir une grande performance. Je savais donc que j'avais une petite pointe de vitesse mais sans l'explosivité des vrais sprinteurs. Cet hiver, j'ai uniquement travaillé l'intensité et la force pour savoir sprinter plus longtemps sans se fatiguer trop vite et ne pas me faire dépasser pas trop de coureurs. Au final, ça paye déjà.
Un problème de genou le poursuit durant deux ans
Tu as 23 ans. C'est ta deuxième année en tant qu'élite sans contrat. Et les résultats arrivent seulement maintenant. Un peu tard, non ?
C'est vrai que les résultats arrivent un peu tard. J'espère qu'il n'est pas trop tard. Physiquement, je n'ai jamais été au point. J'ai commencé à connaitre des problèmes chez Josan Mercedes quand j'étais deuxième année espoir. Je me suis fait opérer du genou gauche et j'ai mis pratiquement deux ans à m'en défaire. Chaque fois, je devais arrêter le vélo en court de saison suite à ce problème de genou. Mon manque de résultats s'explique aussi par le fait que je n'ai jamais eu de réel suivi au niveau du cyclisme.
Peux-tu justement revenir sur ton parcours cycliste en quelques mots ?
J'ai débuté dans des petites équipes en espoirs. Ensuite, j'ai rejoint l'équipe continentale Josan Mercedes où j'ai donc connu les problèmes cités ci-dessus. Ensuite, l'équipe a mis la clé sous le paillasson. Sans résultats probants, je me suis retrouvé dans une petite formation et puis, finalement, je n'en avais plus aucune. Fin 2011, un dirigeant de l'équipe Worldofbike m'a contacté pour que j'intègre cette formation grecque. J'ai participé à quelques interclubs, etc. En janvier 2012, je suis parti en stage de trois semaines en Grèce à Artemis mais je me suis trop entrainer sans bien manger et pas du tout adapté à un stage de vélo. Je suis donc revenu de ce stage vider et maigre. C'est pour cela que j'ai commencé la saison 2012 avec des abandons à répétition. Petit à petit, j'ai retrouvé la forme et cela s'est traduit par quelques placettes comme ma dixième place sur le championnat de Belgique élites sans contrat à Wielsbeke.
Une préférence pour les parcours accidentés
Quel était ton objectif en début de saison 2013 ?
J'avais pointé le Triptyque des Monts et Châteaux. Malheureusement, je n'étais pas bien. C'était sûrement dû au faite d'avoir rouler trois ou quatre courses dans le froid et la neige. J'ai vraiment eu un coup de mou durant cette période.
Quel est ton programme maintenant ?
Mon programme sera chargé : Ronde van Overijssel, Ronde van Limburg, Paris-Arras. Ce que je préfère, ce sont les profils accidentés où la sélection s'opère par l'arrière, où le tempo est soutenu et où on sent que ça fait bien mal aux jambes. Des courses comme le Mémorial Philippe Van Coningsloo entre Wavre et Rijmenam, le Kreiz Breiz Elite, Binche-Tournai-Binche correspondent à ce type de course.
Crédit Photo : www.pcw.be