Pompanon, du stéthoscope au vélo
Un mois après ses examens de médecine à l'Université de Dijon, Rémi Pompanon (SCO Dijon) espère se "mettre en évidence bientôt" sur le vélo. Très investi dans ses études, le jeune grimpeur a dû jusqu'ici limiter ses entraînements à du home trainer (deux séances hebdomadaires) et de courtes sorties sur route (2h30-3h, une fois par semaine). "Je suis dans une période de remise en forme", explique Rémi Pompanon à www.directvelo.com. "Depuis fin avril, avec mon entraîneur David Han, et Vincent Martin qui me suit depuis la catégorie minimes, on travaille pour essayer de gommer mon retard. J'ai eu trois week-ends sans aucune sensations. C'était vraiment dur. Mais depuis quelques jours, ça va beaucoup mieux".
La saison 2009 sur route de Rémi Pompanon peut enfin débuter dans les meilleures conditions. Au printemps, il accusait un très faible volume d'entraînement : par exemple, 1500 km au départ de Troyes-Dijon, où il a tenu quand même 120 km avec les meilleurs. Il confie : "J'ai traversé des moments difficiles, mais j'ai pensé à la réussite de Jean-Christophe Péraud et de Jérémy Roy, qui ont un diplôme d'ingénieur en poche. J'admire ces mecs-là, beaucoup plus que ceux qui ont arrêté l'école a la sortie du collège. "
Malgré ses 10h de travail scolaire par jour, Rémi Pompanon, "reste prudent" et s'attend à redoubler sa première année de fac de médecine. Les résultats d'examen tomberont mi-juin. "Si je suis admissible en école de kiné, il me restera trois années d'étude, beaucoup plus "light" et donc plus compatibles avec le vélo. Si je redouble, les acquis de cette année devraient me permettre d'être au niveau l'an prochain", estime-t-il. De cette expérience atypique pour un coureur de DN1, Rémi Pompanon plaisante presque aujourd'hui : "Les cadors des amphis m'auraient ri au nez si je leur avais dit que je roulais 4 à 5h par semaine."