Ennuyé par un genou, Théo Vimpère (BigMat-Auber 93) a connu une fin de saison difficile. Auparavant auteur de plusieurs bonnes prestations, le coureur de 23 ans a vu son contrat reconduit au sein de la structure continentale pour 2014. Il revient sur sa saison pour www.directvelo.com.

« Dans l'ensemble, je suis plutôt satisfait de ma saison. Elle est passée très vite. Mais elle a aussi été longue car j'avais des problèmes de genou sur les dernières courses. Ça a été dur de tenir. Tout a commencé sur la première étape du Tour du Gévaudan (dont il a pris la huitième place, NDLR). Le froid (7°C) et la fatigue ont fait que mon genou n'était pas super le lendemain. J'ai quand même essayé de disputer plusieurs courses dans ces conditions. A Paris-Tours où j'ai terminé l'année, j'étais toujours gêné. Finalement tout est rentré dans l'ordre avec du repos. J'ai repris il y a trois semaines et ça va mieux. J'ai fait quelques cyclo-cross. Sur le premier, je ne savais pas trop si mon genou allait tenir. J'ai fait attention et j'ai vu que je n'avais plus de douleur. J'étais content et ça m'a fait du bien au moral ! Depuis je fais de la musculation, de la course à pied et du pignon fixe. Je fais déjà de bonnes journées.

« J'ECHANGERAIS MES DEUX MAILLOTS CONTRE UNE VICTOIRE »

J'étais ravi de cette première étape sur le Tour du Gévaudan, qui arrivait au Mont Aigoual. Je termine dans le groupe qui arrive pour la troisième place, pendant que Stéphane Rossetto était dans le duo qui s'est disputé la victoire. C'était une bonne journée pour l'équipe. Mais mon meilleur souvenir de l'année reste le Tour du Limousin. Pas seulement car j'étais à domicile mais aussi car il a été en quelque sorte le point d'orgue de l'équipe durant l'été. Vu que je connaissais bien les parcours, j'ai eu le rôle de capitaine de route sur cette épreuve. C’était vraiment sympa et il y avait une très bonne ambiance dans le groupe. On n'a pas loupé une échappée sur les quatre journées. On sentait beaucoup d'envie dans l'équipe. Les résultats étaient là. Stéphane (Rossetto) l'a conclu en beauté, Steven (Tronet) a fini deux fois dans les dix premiers d'une étape, et j'ai remporté le maillot des sprints. En début de saison, au Tour Méditerranéen, j'avais déjà remporté un maillot distinctif, celui de meilleur grimpeur. Ça fait toujours plaisir d'en ramener un à la maison, que ce soit pour l'équipe ou pour moi. Les troupes sont ainsi mobilisées autour d'un objectif. Cela dit, si j'avais eu le choix, j'aurai échangé les deux contre une victoire ! La confiance engrangée par l'équipe et à titre personnel, est assurément plus importante.

« UN JOUR SANS SUR LE CHAMPIONNAT DE FRANCE »

En revanche je ne retiendrai pas un grand souvenir du Championnat de France. Je n'étais pas au niveau, j'étais dans un jour sans... Même chose sur le Tour du Doubs. Des courses qui correspondent à des coureurs de mon profil, il n'y en a pas énormément. C'était donc malheureusement une occasion de loupée. Et évidemment, il y a aussi la deuxième journée du Tour du Gévaudan. C'est une belle course, et elle me correspond assez bien. J'ai été déçu d'y attraper ce mal de genou. C’est dommage car avec ma huitième place de la veille, même si ça ne reste qu'un Top 10, et la deuxième de Stéphane (Rossetto), on aurait pu tenter des choses ! Je suis heureux que l'équipe BigMat-Auber 93 m'ait fait confiance pour une année supplémentaire. Par les temps qui courent, le métier de coureur cycliste n'est pas évident. J'en remercie Stéphane Javalet et j'espère encore une fois être à la hauteur de ses attentes.

« LE TRAVAIL FINIT TOUJOURS PAR PAYER »

Continuer à progresser et avoir de bons résultats seront mes objectifs de 2014. J'ai vu ce qu'il me restait à travailler pour être plus régulier. Il faudra notamment que je prenne de la force pour peser davantage sur la course dans un final. Je ne vais pas non plus me focaliser sur le fait de décrocher une victoire. Si elle doit venir, elle viendra... Le travail finit toujours pas payer, il n'y a pas de secret. Cette saison, j'ai accusé le coup à plusieurs reprises. Les épreuves sont plus longues, et ça roule plus vite que chez les amateurs. Je dois totaliser plus de soixante-dix jours cette saison, soit à peu près comme les années précédentes, mais c’est surtout le changement de niveau qu’il faut pouvoir encaisser. Je n’aurai une idée précise de mon calendrier 2014 que lors du stage à Calpe (Espagne) du 10 au 18 décembre. Mais ce devrait globalement être le même qu’en 2013. J’espère briller sur des courses comme Paris-Camembert, la Polynormande ou le Tour du Doubs. Je pense qu’il y a moyen de faire quelque chose sur certaines manches de Coupe de France, comme j’ai pu le voir cette année. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com