Frederik Backaert était à deux doigts de la retraite
A 23 ans, Frederik Backaert a bien failli mettre le vélo définitivement au placard pour reprendre la ferme de ses parents. La cause : il n'avait toujours pas décroché de contrat professionnel. Et ce, malgré une très jolie saison marquée notamment par son titre de champion provincial, sa victoire finale sur les 3 jours de Cherbourg et ses deuxièmes places finales sur le Tour de Liège et le Triptyque Ardennais. Une année 2013 qui confirmait déjà les bons espoirs de 2012, saison à l'issue de laquelle il s'était adjugé l'étape reine du Tour de Liège. Finalement recruté par la formation continentale pro Wanty-Groupe Gobert, il jouera pleinement son rôle d'équipier tout en apprenant et en progressant au fil de la saison. Pour www.directvelo.be, le désormais ancien coureur d'EFC-Omega Pharma-Quick Step se livre sur son futur et ses ambitions.
DirectVélo : Quel bilan tires-tu de ta saison 2013 ?
Frederik Backaert : Je suis assez satisfait de ma saison J'ai eu quelques pépins physiques, mais j'ai malgré tout été assez régulier. Par rapport à la saison passée, j'ai vraiment beaucoup progressé. J'ai gagné six courses dont cinq grandes ! J'ai aussi pris quelques belles places d'honneur sur d'autres grandes courses et j'ai été présent tout au long de la saison. J'ai toujours pu compter sur une solide équipe qui était toujours là pour m'aider et me soutenir
Tu as hésité et attendu avant d'attendre pour signer un contrat en 2014. Pourquoi ?
J'avais dit que si je ne trouvais pas de contrat professionnel, je stoppais le vélo. Un contrat dans une équipe continentale n'était pas non plus envisageable. J'ai 23 ans et il fallait faire un choix. Ou je devenais un coureur professionnel ou bien je reprenais la ferme de mes parents. Heureusement, Hilaire Vanderschueren et Jean-François Bourlart m'ont offert une chance. J'ai signé un contrat pour deux saisons le 20 novembre chez Wanty-Groupe Gobert, c'est bien mieux que rien.
« AIDER L'EQUIPE AVANT TOUT »
As-tu pensé à arrêter le cyclisme ?
Oui, il était temps pour moi de trouver un travail pour gagner ma vie. Mes parents m'ont toujours soutenu dans ma passion mais, à un moment, je me disais qu'ils faisaient beaucoup pour moi. Si je ne gagne pas ma vie avec le cyclisme, je préfère arrêter la compétition. Ce n'est pour l'instant pas le cas.
Quels sont tes objectifs pour 2014 ?
Mon but est avant tout d'aider l'équipe. En tant que néo-professionnel, cela me parait important d'être là pour les autres. Dans la plupart des courses, je serai donc équipier mais si on me donne ma chance, je devrai la saisir à deux mains et ne pas la laisser passer.
As-tu peur du monde professionnel ?
Pas vraiment. Je sais ce que je vaux et je connais mes capacités. Mais je sais aussi que je ne dois pas brûler les étapes. Je dois essayer de progresser un peu plus chaque saison et ne pas vouloir aller trop vite.
« LE TOUR DES FLANDRES ME FAIT REVER »
Quel sera ton programme de courses ?
Je commencerai ma saison au Tour du Gabon. Ensuite, je roulerai normalement au Tour Méditerranéen et celui du Haut-Var. Après, je ne sais pas trop. C'est au staff de décider et voir avec la forme du moment.
Quel est le meilleur et le moins bon moment vécu durant ta carrière chez les amateurs ?
Mon meilleur souvenir, c'est quand j'ai gagné l'étape reine du Tour de Liège en 2012. C'est vraiment le plus beau moment de ma carrière et c'était aussi mon premier grand succès en compétition. Mon pire cauchemar a été la courte étape au Tour de Franche Comté. J'ai raté l'échappée décisive et cela m'a sans doute coûté le classement général.
Quelle course te fait rêver ?
Sans aucun doute, le Tour des Flandres. Cette course passe chez moi à Brakel et je connais le parcours comme ma poche.
Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com