Tour de Wallonie - Et. 5 : Les réactions

Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick.Step) a remporté aujourd'hui la cinquième et dernière étape du Tour de Wallonie (2.HC) disputée entre Malmedy et Ans sur 180,9 kilomètres. Il a battu au sprint Yves Lampaert (Topsport Vlaanderen-Baloise) et Jasper Stuyven (Trek Factory) lors du sprint massif. Gianni Meersman remporte également la 35e édition du Tour de Wallonie. Il succède à Greg Van Avermaet au palmarès de l'épreuve. Retrouvez ci-dessous les réactions des protagonistes recueillies par DirectVélo.

Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick Step)
Vainqueur de la dernière étape et vainqueur du Tour de Wallonie 2014
"Enfin! Je décroche enfin la victoire d'étape et, qui plus est, je remporte le classement général de ce TRW. C'est un grand jour. Je dois évidemment remercier toute mon équipe. Ils ont  parfaitement contrôlé la course. Dans le dernier kilomètre encore, Zdenek Stybar m'a idéalement lancé pour le sprint. J'ai produit mon effort à deux cent mètres de la ligne d'arrivée et j'ai pu lever les bras. Personne n'a pu me contester la victoire. J'ai été mis en difficulté une seule fois durant cette étape. C'était dans la Roche aux Faucons. Tout le monde était à bloc d'ailleurs. J'ai gardé mon tempo sans me mettre dans le rouge. On a ensuite quelque peu haussé le rythme comme ça personne ne pouvait sortir. Cette victoire finale, c'est aussi une revanche après ma déception du TRW 2012. Je croyais gagner l'épreuve mais, le dernier jour, je perds pour une seule petite seconde le classement général. Aujourd'hui, je l'emporte avec plus de trente seconde d'avance. Il n'y a donc pas de discussion possible."

Silvan Dillier (BMC)
Vainqueur du classement du meilleur jeune et 3e du classement général
"Je suis super content de ce TRW et également du travail réalisé par l'équipe. Pourtant, ce fut loin d'être facile car nous étions venus à six. Au départ, j'étais venu ici pour aider Philippe Gilbert mais il a dû renoncer en dernière minute. Au final, je suis très content du déroulement de la course et de terminer meilleur jeune et également troisième du général. On peut dire que j'ai très bien suppléé Philippe. J'étais venu ici avec seulement quelques entrainements dans les jambes et on peut dire que ça a bien tourné. Pour ma première année comme coureur professionnel, je peux déjà tirer un très bon bilan. Désormais, je vais me concentrer sur la classique San Sebastian et l'Eneco Tour. Il y aura également quelques classiques d'un jour comme Plouay et Hambourg. San Sebastian pourrait me convenir mais il faudra voir comment cela va se passer avec le retour de Philippe.

Kévin Van Melsen (Wanty-Groupe Gobert)
Vainqueur du classement des monts
"Remporter ce classement des monts, c'était très important. Sur nos terres, on se devait de ramener un maillot distinctif pour nos sponsors wallons. En général, le Tour de Wallonie me réussit plutôt bien. Je suis souvent à l'offensive sur cette épreuve. Il y a deux ans, j'avais pris deux fois la bonne échappée, également deux fois l'an dernier et à nouveau deux fois cette année. Le bilan de ce TRW est donc plus que satisfaisant en ce qui me concerne. Par ailleurs, je dédie cette tunique blanche des monts à mon ancien équipier et ami Julien Paquet, décédé tragiquement samedi dernier et qu'on a enterré aujourd'hui."

Yves Lampaert (Topsport Vlaanderen- Baloise)
2e de l'étape
"J’ai lancé mon sprint assez tôt car j’étais placé trop loin, à au moins 300 mètres de la ligne. Les 50 derniers mètres étaient de trop pour moi. Meersman m’a remonté, il était trop fort. Avant l’étape, j’avais dit que je ne survivrais pas à cette étape (sic.). Mais je me sentais très bien aujourd’hui, comme hier et avant-hier. J’avais pu accompagner les meilleurs. Quand j’ai vu le panneau des 10 derniers kilomètres, je me suis dit que je ne pouvais plus craquer. Pour le sprint, je me sentais encore fort. C’est juste dommage que j’étais placé un peu trop loin. Les quatre kilomètres entre le sommet de la Côte d’Ans et l’arrivée étaient bons pour moi. Ca m’a permis de récupérer et de détendre mes jambes. J’en avais besoin car une arrivée en côte aurait été trop dure pour moi. Je m’en suis assez bien sorti. J’ai eu un bon Tour de Wallonie. Hier, j’étais un peu moins bien mais j’ai roulé pour l’équipe et Waytens. L’équipe a fait un gros Tour, avec une victoire d’étape, des top cinq et deux gars dans les cinq au général. Nous pouvons être content en équipe."

Tim Wellens (Lotto - Belisol)
A l’attaque dans la finale
"C’était prévu de partir, sinon c’était impossible de gagner. Le scénario parfait aurait été que Stybar ne soit pas là mais il était très fort. C’était difficile de rester à l’avant car le vent était de face. Au pied de Saint-Nicolas, ma roue arrière est allée dans un trou et mon dérailleur s’est mis en sécurité mais après, c’était bon. Dans la côte d’Ans, je sentais que je ne pouvais plus rien faire. J’étais déjà à fond et si j’allais avec, j’aurais été cramé. Je me suis un peu épargné en vue de la Classica San Sebastian. Je suis assez déçu. J’ai bien roulé mais je n’ai pas de résultat à la fin. Je suis content car j’ai de bonnes jambes avant San Sebastian. Là, il faudra que je roule plus intelligemment. J’espère y faire un résultat. Tony Gallopin sera présent pour défendre son titre. J’espère qu’il pourra gagner, sinon je jouerai les places d’honneur. Après ça, je serai à l’Eneco Tour. Mes prochains gros objectifs seront les deux courses WorldTour au Canada."

Andrey Amador (Movistar)
A l’attaque dans la finale
"C’était une étape très difficile. La seule possibilité pour moi était d’attaquer dans la finale ou dans la dernière côte. Mais prendre de l’avance n’était pas possible. Quand j’étais devant, Wellens m’a attaqué mais je n’ai pas pu aller. Mais au moins, j’ai essayé. Cela finit au sprint, c’est comme ça. Il fallait essayer mais nous avions aussi Juan José Lobato dans l’équipe qui avait déjà remporté la deuxième étape. Maintenant, place au Tour de Pologne puis à la Vuelta."

Rik Van Slycke (Directeur sportif d'Omega Pharma - Quick.Step)
"C’est super ! Comme prévu, quelques gars sont partis dans la première partie et nous avons fait le tempo au peloton. Puis à partir de La Roche aux Faucons, nous avons pu exécuter notre plan. L’attaque de Lotto-Belisol était à prévoir. Ils avaient les meilleures cartes en mains. Nous sommes restés unis, quoi qu’il arrive. Il restait à voir comment ça se passait. Heureusement, un seul coureur s’est retrouvé en tête. Tim était très fort mais nous savions que s’il ne prenait pas plus de 40 secondes, il restait à notre portée. Certes Meersman était parfois à l’arrière du groupe mais c’était prévu. Quand tu commences une ascension en tête, tu peux te permettre de redescendre place par place dans le groupe pour épargner de l’énergie. Et en haut, tu es encore dans le groupe. C’était bien joué tactiquement. La gagne était importante pour la confiance de Gianni. Mais une victoire, ça ne s’achète pas. Cela ne se commande pas. Quand tu sprintes quatre fois et que tu fais quatre fois deuxième, c’est dommage. Mais pour le même prix, tu en gagnes quatre et ça prend une autre dimension. C’est bon pour son moral qu’il ait pu remporter cette étape, la plus dure et faire un tel sprint. Il fera ce samedi la Classica San Sebastian. Le travail de l’équipe a été très bon. Depuis le deuxième jour, quand Lotto a laissé partir le maillot, nous avons totalement contrôlé la course. Je suis super content du travail des garçons présents ici. Ils ont tout donné pour leur leader, c’est très agréable."

Zdenek Stybar (Omega Pharma - Quick.Step)
10e d’étape et 14e du général
"L’équipe était super forte. Nous n’avons pas paniqué. Nous sommes toujours restés en équipe. J’ai toujours pensé que Gianni saurait revenir à l’avant du groupe même lorsqu’il semblait en difficultés. C’était idéal. Avec les trois gars de Lotto, il fallait avoir un de l’équipe avec. C’était idéal que je sois avec pour neutraliser le groupe. Dans la dernière côte, nous roulions au tempo. Et dans les cinq derniers kilomètres, nous avons roulé à fond pour la victoire d’étape. Avec tous les virages dans la finale, nous avons fait en sorte que plus personne ne puisse nous remonter. La récompense, c’est la victoire d’étape et au général. Je n’ai pas vraiment attaqué. J’ai simplement suivi. Gianni était certain qu’il pouvait remporter une étape, mais il a terminé quatre fois quatrième. Heureusement, le dernier jour, il a pu gagner. Il doit être content. De mon côté, je pense être sur la bonne voie pour la deuxième partie de saison. Je suis prêt pour la Classica San Sebastian. Mon rôle sera défini suivant le scénario de course."

Boris Dron (Wallonie-Bruxelles)
20e de l'étape et 31e du général
"J’ai préféré attaquer pour anticiper car je ne savais pas si je pourrais passer la Roche aux Faucons avec les meilleurs. Au final, j’ai été repris après la partie la plus dure. On savait que ce serait difficile de faire un gros résultat. Il fallait donc attaquer, se montrer. C’est ce qu’on m’a demandé, je l’ai fait. C’est une bonne étape pour nous. J’ai bien fait d’attaquer car ça m’a permis d’arriver dans le premier groupe. Je n’ai pas pu sprinter car j’ai été gêné par une chute à 500 mètres de l’arrivée. De toute façon, j’étais à l’arrière du groupe."

Michel Dernies (Directeur sportif de Wallonie-Bruxelles)
"Nous avons fait un bon Tour. Trois podiums avec deux fois le maillot de meilleur grimpeur et aujourd’hui la combativité. Tous les jours à l’attaque, on a essayé car on se disait qu’un jour, ça pourrait aller au bout. Mais les équipes présentes ici étaient trop fortes derrière et voulaient arriver au sprint. On a essayé, on peut être satisfait. N’ayant pas de sprinteur capable de rivaliser avec les meilleurs ici, la seule solution était d’attaquer. Quand on est à l’avant, tout peut arriver. Ce n’était pas évident d’avoir tous les jours un gars dans l’échappée. Quand il n’y a que deux ou trois hommes devant, il n’y a pas place pour tout le monde.
C’était important de se montrer. L’épreuve étant organisée par notre patron (Yves Vanassche, NDLR). Mais dans les courses de ce niveau, on essaye toujours de faire de cette manière. Déjà au Tour de Belgique, à la World Ports Classic et au Tour du Luxembourg nous l’avions fait. C’est la seule façon de pouvoir nous montrer, et je pense que ça nous réussi."

Bart Leysen (Directeur sportif de Lotto-Belisol)
"Nous avons tout tenté aujourd'hui. Cela faisait partie de la tactique définie au départ. C'est dommage pour Tim Wellens. Il connaissait les routes et se sentait bien aujourd'hui. Il a joué son va-tout mais il a perdu. Il s'est en effet malheureusement retrouvé tout seul en tête. Le bilan est positif à l'issue de ce Tour de Wallonie. Nous avons gagné l'étape d'entrée de jeu avec Jens Debusschere. Et nous avons contrôlé la course durant deux journées avec seulement sept coureurs. Malheureusement, nous avons perdu le maillot. Mais les hommes qui doivent participer à la Clasica San Sebastian et à la Vuelta affichent déjà un bon niveau."

 

Jean-François Bourlart (Manager Général de Wanty-Groupe Gobert)
"Kevin Van Melsen a réussi un joli coup à nouveau aujourd'hui et c'est le 2eme maillot distinctif qu'il rapporte à l'équipe sur le Tour de Wallonie après son maillot du classement des rush en 2012. Mais on ne peut se satisfaire complètement de cela car il est vrai que nous espérions autre chose sur ce Tour de Wallonie 2014."

Propos recueillis par Renaud Collette, Stéphane Jacob et Maxime Segers.

Crédit Photo : Marc Van Hecke - www.sportfoto.be
 

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