Franck Bonnamour « se rassure » en Norvège
19e sur l’étape reine de l’Artic Race of Norway ce samedi, Franck Bonnamour semble monter en puissance au fil des jours sur l’épreuve norvégienne. Le stagiaire de la formation Bretagne Séché-Environnement, 19 ans, fait le point sur ses trois premiers jours de course pour DirectVelo.com.
« Ce matin au briefing, la priorité était de protéger Vegard (Stake Laengen) et Kévin (Ledanois) qui étaient tous les deux placés au général. J’avais la possibilité de prendre l’échappée matinale. J’ai essayé mais ça n’a pas voulu sourire. De toute façon, l’échappée du jour a été reprise à plus de 20 kilomètres de l’arrivée. Du coup, j’étais bien content de ne pas avoir pris cette échappée. Pour ce qui est de la montée finale, j’avais quand même carte blanche. J’étais là pour aider mes équipiers mais je pouvais aussi essayer de faire un résultat.
« CE N’ETAIT PAS LA PEINE DE SORTIR »
Finalement, la course s’est plutôt bien passée pour moi puisque j’ai terminé avec le groupe des favoris. C’était une bonne satisfaction. Il y avait encore beaucoup de vent de face dans le final de cette étape, comme sur la première journée notamment. Du coup, j’étais beaucoup mieux dans les roues qu’exposé au vent. J’ai quand même un peu hésité à tenter dans la dernière bosse. Mais bon, sans être à bloc, j’étais quand même déjà bien entamé. Et puis avec ce fameux vent, franchement, je me suis dit que ce n’était pas la peine de sortir. Ou alors, il fallait vraiment attendre le dernier moment. C’est ce que j’ai fait. J’ai voulu jouer une place d’honneur, mais je me suis un peu fait enfermer sur le sprint. Enfin, de toute façon j’aurais fait 10e au mieux. Encore une fois, le principal était d’être dans le bon groupe. C’était également l’occasion pour moi de me rassurer.
Je n’ai pas eu le temps de stresser ici en Norvège. Je me suis vite senti à l’aise dans ce peloton. Je vois que j’ai le niveau. C’est simplement dommage d’avoir chuté sur la 1e étape au moment où ça commençait à bagarrer, sur le haut d’un GPM. Il y avait un gros vent de côté. Un mec a été dans le fossé et s’est couché devant moi. A partir de là, il m’était impossible de l’éviter. J’ai été retardé. J’ai mis un peu de temps à remonter sur le vélo et puis après c’était trop tard pour rentrer, même si j’ai fait l’effort et que j’ai rattrapé quelques groupes.
« JE VOIS MAL UNE ARRIVEE MASSIVE »
Il reste encore une étape demain, qui ne sera pas si facile que ça. Il y a une bonne bosse sur le circuit que l’on va monter quatre ou cinq fois. Avec la fatigue accumulée, ça fera surement la sélection. Je vois mal une arrivée massive. Une fois encore, l’objectif principal sera de protéger la septième place de Vegard au général. Ensuite, pourquoi ne pas essayer une nouvelle fois d’aller faire un résultat s’il y a une opportunité. »
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