Pierre Gouault : « J’ai fait comme j’ai pu »

Ce dimanche, Pierre Gouault (Big Mat-Auber 93) a fait plus de 200 kilomètres en échappée sur Paris-Tours (1.HC), la dernière grande Classique de la saison. Revenu à la compétition il y a une semaine seulement suite à sa fracture de la clavicule sur le Tour de l’Avenir, l’ancien pensionnaire de l’UC Nantes-Atlantique fait le récit de sa journée pour DirectVelo.com.

« Aujourd’hui (dimanche), l’échappée s’est vite dessinée, mais je n’étais pas dans le bon coup. Je suis sorti en contre-attaque avec Julien Duval. On a quand même mis 25 kilomètres à rentrer sur la tête de course. Et encore, heureusement qu’ils se sont relevés, car à deux contre cinq, avec le vent qu’il y avait, on aurait eu du mal à rentrer à la pédale ! Une fois la jonction opérée avec la tête de course, l’entente a vraiment été bonne dans cette échappée. Chacun passait bien ses relais. Thomas Voeckler était à la baguette. A 60 kilomètres de l’arrivée, il a mis un gros coup de vis dans une bosse. Il nous a dit qu’à partir de là, il fallait tout donner. Tout le monde s’est mis à la planche. Je me suis retrouvé un peu dans le dur physiquement. Il faut dire que ce n’était que ma troisième course depuis ma reprise dimanche dernier (après le Tour de Vendée et Paris-Bourges). Alors j’étais forcément un peu juste. J’ai quand même bien résisté.

« JE SENTAIS QUE CA ROULAIT TRES FORT »

J’avais du mal à me dire qu'on pouvait aller au bout, même si au fond de soi on y croit toujours un peu. Je me disais que l’on était dans l’échappée du jour, et point barre. Mais il y avait quand même Thomas Voeckler, je savais que ça pouvait aider. Je sentais que ça roulait très fort dans le final. L’écart ne redescendait pas. On reprenait même du temps au peloton (1’40’’ à 26 kilomètres de l’arrivée, NDLR). Là, je me suis dit que c’était peut-être jouable. Mais dès que j’ai senti que je n’arrivais plus trop à passer les relais… Je n’ai pas pu suivre l’attaque de Thomas Voeckler (à 23 kilomètres de l’arrivée, NDLR). Je n’avais pas du tout préparé cette distance de 235 kilomètres. J’ai fait comme j’ai pu dans le final. J’ai tenu à terminer la course quand même. Lorsque le peloton m’a repris à douze kilomètres de l’arrivée, les gars sont passés 15 km/h plus vite que moi. J’étais bien cuit. Là, je me suis dit que j’allais rentrer sur Tours tranquille (rires).

« MES EFFORTS ONT ETE RECOMPENSES »

Ça fait plaisir de passer la journée à l’avant. J’avais fait l’effort de reprendre rapidement après ma fracture de la clavicule. L’équipe ne comptait pas forcément sur moi pour cette fin de saison, mais au final, j’ai pu revenir à temps. Mes efforts ont été récompensés. J’ai réussi à faire de pas trop mauvaises choses en cette toute fin de saison, je suis content. Ce n’est pas encore les vacances pour moi puisque je vais faire le Chrono des Nations. J’irai là-bas avant tout pour me faire plaisir, mais je le ferai évidemment à fond. Ce sera un bon test et une bonne expérience pour les années futures. Ensuite, je disputerai deux-trois Cyclo-cross, puis ce sera l’heure de la coupure ».

Crédit photo: www.velofotopro.com
 

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