Marvin Gruget était dimanche dernier, sur la Vienne Classic, l'un des trois coureurs du SC Nice Jollywear dans la bonne échappée de quinze éléments. "Nous avions la consigne de marquer le plus de points possible. Je suis le dernier coureur à être sorti du peloton, déclare-t-il à DirectVelo.com. Je suis monté dire à mes deux collègues que nous étions trois de l'équipe. Nous avons roulé à fond pendant deux kilomètres pour distancer le peloton. Nous n'avons pas hésité, nous avons joué notre carte à fond."

Lui a pris la 6e place de l'épreuve remportée par Thomas Welter, Christophe Rosé la 8e, et Mathieu Desniou la 15e. Le Provençal découvrait la Coupe de France DN3. "C'est ma première vraie année sur la route. Je me sentais pas trop mal sur le Souvenir Jean-Masse. Avant la Vienne Classic, je me disais que ça devait pouvoir le faire", avoue le désormais ex-spécialiste de VTT.

A bientôt 23 ans, Marvin Gruget est loin d'être inexpérimenté. L'an dernier, il avait pris la 10e place du Championnat d'Europe Espoirs en cross-country. "La saison se passait bien mais je n'avais pas été retenu au Championnat du Monde, indique le coureur classé 11e du Championnat de France. Cette non-sélection m'a un peu dégoûté. J'étais pas trop mal sur les quelques courses disputées sur la route,  je me suis dit je vais essayer..."

Sorti de la catégorie Espoirs, il a donc choisi cet hiver de donner priorité à la route. "Je passais chez les Elites, il faut reconnaître que c'est difficile d'avoir de grands résultats en France avec des coureurs comme Julien Absalon, Maxime Marotte ou Stéphane Tempier, reconnaît-il. Puis je suis encore étudiant. Même si je n'ai pas énormément d'heures en Master Staps, c'est plus difficile avec l'école à côté". Le pilote du Team Look-Beaumes-de-Venise n'abandonne pas totalement sa discipline de prédilection, Marvin Gruget participera en effet aux manches de la Coupe de France et au Championnat de France.

Bien sûr, il aimerait "gagner une épreuve 1ère catégorie et faire une belle place sur une course nationale". Son autre souhait est de permettre au SC Nice Jollywear de monter en DN2. Et dans un avenir plus lointain ? "Si je marche cette année, on verra ce qu'il se passe mais je ne suis plus tout jeune pour imaginer passer pro par exemple", termine-t-il.

Crédit photo : Amélie Barbotin - Amélie Barbotin - Photographies