Adil Barbari (Centre Mondial du Cyclisme) s'est imposé ce samedi matin lors de la 2e étape du Tour de Côte d'Or (Elite Nationale), disputée entre Pont-de-Pany et Pouilly-en-Auxois sur une distance de 73,5 kilomètres. Le coureur algérien - 22 ans - qui était sorti dans le final avec le vainqueur sortant, Jérémy Maison (CC Etupes), est revenu sur ce succès pour DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Voilà donc ta première victoire sur le sol français !
Adil Barbari : C’était une étape très courte avec seulement 73 kilomètres. Du coup, c’est parti très vite. Le parcours était sélectif aujourd’hui. C’est quand même resté groupé une bonne partie de l’étape, jusqu’à ce que je sorte avec six autres coureurs à quelque 20 kilomètres de l’arrivée. Tout le monde a bien roulé dans le groupe jusqu’au circuit final. J’ai tenté ma chance dans la dernière bosse et j’ai réussi à faire la différence en sortant avec le coureur du CC Etupes (Jérémy Maison, NDLR). La victoire d’étape s’est jouée entre nous deux. J’ai lancé le sprint de loin et j’ai pu m’imposer.

Tu confirmes ainsi ta bonne forme actuelle, après tes accessits sur le Tour du Pays roannais (10^e de la 1^e étape)…
C’est vrai que la forme arrive jour après jour. Je suis actuellement en pleine préparation pour mes prochains objectifs, comme la manche de Coupe des Nations en Italie, mais aussi le Tour Alsace ou le Tour du Val d’Aoste, dès mardi prochain.

SUIVRE L'EXEMPLE DE YOUCEF REGUIGUI 

Sur cette 2^e étape du Tour de Côte d’Or, tu as gagné en véritable puncheur. Est-ce là ta principale qualité ?
Disons que je suis un bon puncheur oui, mais aussi un rouleur. Je suis même un spécialiste du contre-la-montre (Champion d’Algérie de la discipline en 2013 et Vice-Champion ces deux dernières saisons, NDLR). D’ailleurs, je me suis fixé comme objectif de terminer dans le Top 20 du Championnat du Monde du contre-la-montre cette année. Maintenant, j’arrive à faire de bons résultats sur des terrains très variés. J’ai notamment terminé 7^e du Tour de Gironde (2.2) en 2013.

Tu es cette année membre du Centre Mondial du Cyclisme, qui est actuellement mis à l’honneur avec les belles performances de certains de ses anciens pensionnaires sur le Tour de France. Cela doit te donner des idées ?
Le Centre Mondial, c’est la bonne voie pour tous les coureurs africains qui veulent passer professionnels. Il y a effectivement de beaux exemples sur le Tour de France avec les Erythréens. Mais je pense également à mon ami algérien Youcef Reguigui, qui court chez MTN-Qhubeka. J’espère que moi aussi, je pourrai passer pro dans cette équipe. Pourquoi pas dès l’année prochaine. 

Crédit photo : Manu Bonnefoy