Florian Hudry avait tout misé sur le Val d’Aoste

18e du classement général du Tour du Val d’Aoste (2.2U) la semaine dernière, Florian Hudry a signé une jolie performance. Contacté par DirectVelo.com, le sociétaire du Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin s’est dit "agréablement surpris" par son résultat. "J’avais bien préparé cette épreuve, donc je m’attendais quand même à marcher un minium", tempère-t-il. Pur grimpeur, le Savoyard avait misé toute sa saison sur la course italienne. Sa formation n’ayant pas été retenue sur le Tour des Pays de Savoie (2.2) ni sur la Ronde de l’Isard (2.2U), le Tour du Val d’Aoste constituait l’unique opportunité de courir sur son terrain. "Je commençais à être un peu lassé de ne pas trouver de parcours qui me corresponde. C’est dommage qu’il n’y ait pas davantage de courses montagneuses au calendrier amateur", regrette le coureur âgé de 20 ans.
 
Résidant à cinq kilomètres des Menuires, Florian Hudry est parti reconnaître les différents cols de l’épreuve italienne, seul. Il s’est aussi entraîné dans sa Savoie natale, en multipliant les ascensions. "J’ai par exemple fait Moutiers-Val Thorens, pour simuler la montée du Col du Grand Saint-Bernard, qui est long de 30 kilomètres", explique-t-il. Le coureur, qui est aussi moniteur de ski, a complété sa préparation grâce à des séances de PMA avec son entraîneur ainsi que des cyclosportives. Il a d’ailleurs remporté celle du Grand-Bornand.
 
AVEC LES MEILLEURS DANS LES DERNIERS COLS
 
En retrait lors du prologue, Florian Hudry a ensuite souffert d’un coup de chaleur sur la première étape. Son état de forme s’est en revanche amélioré dès le troisième jour, où il passe au sommet du dernier col, en compagnie des meilleurs. Le lendemain, alors que ses sensations sont bonnes, il doit attendre son leader Lucas Papillon, distancé dans l’avant-dernière ascension. Après être revenu dans la descente, il peut jouer sa carte personnelle lors de la dernière ascension, terminant à la 23e place.
 
"La quatrième étape était censée être facile sur le papier mais en réalité, ça a été la plus dure pour moi", estime le Savoyard. Une nouvelle fois, il accompagne les favoris dans la dernière montée, ce qui lui permet d’intégrer le Top 20 du classement général. Le dernier jour, l’étape se révèle très nerveuse, en raison de la bataille pour le maillot de grimpeur. "J’ai fini comme j’ai pu", évoque le pensionnaire du Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin.
 
« AU NIVEAU DE MON LEADER QUI EST EN EQUIPE DE FRANCE »
 
Pour Florian Hudry, "le travail a payé". Alors, enfin le déclic ? "Je ne sais pas mais en tout cas, j’ai engrangé de la confiance", répond-il. Le coureur de 20 ans n’est certes pas favorisé par son gabarit (172 cm pour 56 kg) sur les courses au relief moindre, mais cela ne le décourage pas pour autant. "Je pense que j’ai une bonne marge de progression et le staff a confiance en moi. J’ai quand même été au niveau de Lucas Papillon qui fait partie de l’Equipe de France, donc je pense que ça démontre un certain potentiel", juge-t-il. Suffisant pour être aligné au GP de Cours-la-ville, mardi prochain ? "Je l’espère. Je sens que je commence à prendre de la force sur le plat. En plus ce serait sympa parce que Régis Auclair, mon directeur sportif, vient de là-bas". Et de conclure "en tout cas, 18e au général du Val d’Aoste c’est vraiment une bonne référence. Ça sauve ma saison !"

Crédit photo : Riccardo Scanferla - www.photors.net
 

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