Les coureurs du Vendée U ont bu le champagne, dimanche, à l'issue de la Classique Champagne-Ardenne. Les Rouennais en ont fait de même. Les uns fêtaient un 4e succès en cinq ans en Coupe de France, les autres le maintien en DN1.

Au départ de l'ultime manche de la Coupe de France, le club normand était 19e et premier relégable. "Si le club passait en DN2, l'équipe ne repartait pas, déclare à DirectVelo.com Jean-Philippe Yon. C'était la fin du haut-niveau au VC Rouen 76."

Alors les Rouennais ont bien préparé leur affaire. Ils ont été réunis dès le jeudi. Après une sortie de cinq heures -165 kilomètres, les dirigeants ont évoqué les enjeux du week-end. "Ensuite nous n'en avons pas reparlé jusqu'à la course, indique le directeur sportif normand. Ça ne servait à rien de mettre une pression inutile aux coureurs. Ils savaient ce qu'on attendait d'eux. Et ils étaient dans le « truc »".

Dès leur arrivée en Champagne, les Hauts-Normands ont reconnu, en voiture, les 100 premiers kilomètres de la classique. Puis ils ont décompressé en jouant à la pétanque et à la belote. La veille de l'épreuve, ils ont repris le vélo pour reconnaître le final.

LES DEUX LEADERS VONT CHERCHER LES POINTS

La course se déroule idéalement pour eux. Dylan Kowalski est présent dans le bon coup, composé de 17 coureurs. Mais le Nordiste craque dans le final. Le peloton le reprend. Alors qu'il n'a aucun coureur à l'avant, Jean-Philippe Yon reste tout de même confiant. "Nos deux leaders Risto Raid et Mickaël Plantureux n'avaient pas donné un coup de savate de la course. Ils ont été protégés. La tactique a été appliquée. C'était parfait. Surtout que le final correspondait bien à leurs qualités."

Présents dans le groupe des costauds, Risto Raid et Mickaël Plantureux sont allés chercher 40 points, en se classant 15e et 17e. Le VC Rouen 76 achève la Coupe de France à la 16e place. Il était alors temps pour les Rouennais de déboucher le champagne sur le parking. "On a savouré et il fallait le faire... On jouait l'avenir du club ! insiste Jean-Philippe Yon. Il y avait de quoi être satisfait des coureurs. Ils ont su se remobiliser."

Crédit photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com