Le Team Roubaix vise la qualité
A l'heure de la reprise, Roubaix-Lille Métropole dévoile ses objectifs. "Aussi bien que ces deux dernières saisons", dit le manager général, Daniel Verbrackel. "Finir la saison la tête haute", définit Frédéric Delcambre, qui officie comme directeur sportif aux côtés d'un nouveau venu, Michel Dernies.
En chiffres, ça pourrait donner quoi ? L'équipe avait enlevé neuf succès en 2015. Delcambre : "Il serait tentant de dire qu'on espère en gagner autant, ou plus. Mais il faut surtout regarder la qualité. Certaines saisons peuvent être excellentes pour nous avec neuf victoires ou décevantes avec quinze !"
Avec un effectif resserré à dix coureurs (un de moins que la saison passée), l'équipe Continentale nordiste n'a pas le choix. Elle devra s'illustrer par des coups. L'encadrement le sait, c'est sa fragilité et, paradoxalement, un peu de sa force aussi. "Je suis confiant dans nos résultats à condition d'éviter la malchance", note Verbrackel. Delcambre fait ses comptes : "On n'a pas intérêt à multiplier les cas de maladies ou blessures !" Mais le directeur sportif veut croire en la solidité de ses coureurs et à "l'homogénéité du groupe".
Le terrain de chasse devrait rester le même : les manches de la Coupe de France, qui s'ouvre ce dimanche avec le Grand Prix La Marseillaise, les épreuves nordistes avec les 4 Jours de Dunkerque en tête, les incursions dans la Belgique voisine...
RESPONSABILITES A TOUR DE ROLE
Retour sur cette question du compteur de victoires. Qui, donc, n'est pas un objectif en soi. Nuance de Delcambre : "Tout dépend bien sûr du prestige des courses où on s'impose. Mais aussi du fait qu'un nombre maximal de coureurs puissent gagner."
Le départ de Baptiste Planckaert pour Wallonie-Bruxelles, le finisseur belge qui avait mobilisé l'énergie de ses coéquipiers en 2015 pour lui préparer les sprints, notamment sur les épreuves de la Coupe de France, est censé donner beaucoup plus de responsabilités à chacun, "à tour de rôle" (lire notre article « La vie sans Planckaert »).
Et le « coup », LA victoire qui à elle seule mettrait le bilan sportif au vert, reste possible : le Championnat de France sur route. Le staff du Team Roubaix y a cru l'été dernier, avec son capitaine de route Julien Antomarchi. Echappé parmi les favoris, manifestement à son aise dans les côtes du circuit, il ne parvient pas à conclure sur la ligne à Chantonnay. Le titre était revenu à Steven Tronet d'Auber 93, un autre « petit » à la table des « grands ».
Crédit photo : Jean-Marc Hecquet
Crédit photo : Jean-Marc Hecquet