Florentin Lecamus-Lambert veut se laisser du temps. Pour sa première année chez les Juniors, le coureur de 16 ans a effectué une rentrée probante il y a deux semaines avec une victoire au Prix Souvenir Jacky Hélion (3e catégorie). "Une bonne reprise", juge le Bretillien qui estime que la transition s'est bien passée. Pour autant il affirme ne pas avoir de véritable objectif cette saison hormis celui de prendre autant de plaisir que possible. "Je ne veux surtout pas me mettre de pression en J1. Je pense que c'est en étant déstressé que l'on peut parvenir à faire de beaux trucs", confie le Breton à DirectVelo.

Ce dimanche, Florentin Lecamus-Lambert découvrira avec le Comité d'Ille-et-Vilaine le Trophée Louison-Bobet (Fédérale Juniors) qui se déroule dans sa région. Bien qu'il espère être capable de se montrer à son avantage, le lycéen ne compte pas tirer la couverture à lui. "Même si j'ai bien roulé cet hiver je ne sais pas vraiment où j'en suis pour le moment. Dans tous les cas il faudra faire un travail d'équipe car c'est la bonne manière de courir. Il est crucial de s'entraîner à ça dès maintenant", explique-t-il. Alors que la météo y est souvent mauvaise, le beau temps est annoncé pour dimanche avec un mercure à 14°C. Une situation que regrette un peu le coureur : "Personnellement je préfère le mauvais temps, ça me réussit plus en général. Il faudra que je fasse attention à en garder sous la pédale car c'est la première fois que je vais courir sur plus de 120 kilomètres. Je suis quand même assez confiant car ma course de rentrée faisait seulement 15 bornes de moins", détaille-t-il.

« ÊTRE AU MOINS UNE FOIS EN EQUIPE DE FRANCE »

Après le Trophée Louison-Bobet, Florentin Lecamus-Lambert se projettera sur la Ronde des Printemps puis sur la Route d’Eole Juniors et le GP Fernand Durel, toujours sans objectif de performance. "Je veux d'abord voir ce que je vaux", se justifie-t-il. Il faut dire le Breton n'a pas prévu d'atteindre sa forme optimale avant juin-juillet. "Il y a beaucoup de Championnats au début de l'été, sur route et sur piste, et avec mon entraîneur on a décidé de miser dessus". Alors, tout pour les France ? "Honnêtement je n'y pense pas encore, c'est trop loin. C'est sûr que j'aimerais bien marcher sur le Chrono mais il y a pas mal d'échéances qui arrivent avant", nuance le pensionnaire de l'AC Broladrienne.

S'il n'a pas coché d'épreuve en particulier, Florentin Lecamus-Lambert a tout de même de l'ambition. "Je vais aborder toutes les courses de la même manière, c'est à dire comme elles viennent. Je n'ai aucune attente par rapport à la Coupe de France par exemple, ce n'est pas un objectif pour moi. En revanche j'espère remporter de belles courses, notamment en Fédérale, et être capable de finir dans le Top 5 sur les contre-la-montre", concède-t-il. En tant qu'ancien Vététiste, le contre-la-montre est une discipline qui lui convient bien. Et s'il ne vise pas (encore) la victoire dans l'effort solitaire c'est que le Breton doit s'adapter à son nouveau vélo de chrono. "Jusqu'ici je disputais les contre-la-montre sur un vélo de route normal donc il faut que je m'habitue. C'est quelque chose que je travaille et je dois dire que j'apprécie le changement. Cela permet notamment d'avoir une position beaucoup plus stable", précise-t-il.

Membre du Pôle France de Bourges, Florentin Lecamus-Lambert a cet hiver disputé trois épreuves d'endurance sur la piste. "On n'est a même pas deux minutes du vélodrome donc on va là-bas régulièrement. C'est un super terrain d'entraînement, notamment pour travailler l'intensité", raconte-t-il.
Le protégé de Samuel Monnerais a découvert la poursuite en septembre dernier et n'en est qu'à ses tous débuts dans l'exercice. Il a malgré tout fait partie du stage de l'Equipe de France cet hiver, de quoi lui donner des idées. "J'aimerais bien être appelé au moins une fois dans le groupe sur la route. Des victoires et une sélection, ce serait ça une saison réussie", conclut-il.