Benoît Cosnefroy est ce lundi 2e du Challenge BBB-DirectVelo (voir ici). Le Normand du Chambéry CF a confirmé son très bon début de saison en se classant, dimanche, 6e du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2). Alors que d'autres rendez-vous importants l'attendent avec son club et l'Equipe de France, le coureur âgé de 20 ans a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Avais-tu fait du Rhône-Alpes Isère Tour un objectif ?
Benoît Cosnefroy : Je n'avais coché aucune course en début de saison. Je voulais tout d'abord retrouver le niveau qui était le mien avant ma chute au Tour des Pays de Savoie (lire ici). Je me suis fixé aucun autre objectif afin de ne délaisser aucune épreuve. Je prends le départ de chaque course avec la même envie. Au départ de ce Rhône-Alpes Isère Tour, j'avais le même désir de bien faire qu'au départ d'une Coupe de France DN1 ou d'une toutes catégories. J'ai toujours envie de performer. Je venais ici pour bien faire quand même...

« J'ETAIS SEREIN »

Tu as bien senti les choses en étant devant le premier jour...
Nous avions reconnu la première étape. On savait que le circuit final allait faire la différence. La partie en ligne ne nous faisait pas peur. Nous avons pris les choses en main à l'entrée du circuit. Nous nous sommes retrouvés à quinze devant. Je savais que que le scénario allait être celui-là. Mais je pensais avoir un final encore plus débridé. Je savais que le général allait se jouer en partie le premier jour.

Comment as-tu vécu la dernière étape ?
Il fallait être vigilent car il y avait un vrai risque de bordures et de chutes. J'étais stressé par cela et les bonifications. Je n'ai pas réussi à en obtenir mais cela s'est tout de même bien passé. Quand Rabobank a lancé une bordure, j'étais dans la 2e bordure avec l'Armée de Terre et la Cofidis. Nous sommes revenus rapidement sur le premier groupe. Dans le final, il fallait encore se méfier des chutes... Cela roulait très vite. J'ai bien été entouré par l'équipe. Au sprint, j'ai pas mal frotté pour suivre. Je termine 15e de l'étape. J'étais à fond, je ne pouvais pas faire mieux.

Quel bilan fais-tu de la semaine ?
C'était ma première classe 2 par étapes (Il avait abandonné le Tour des Pays de Savoie 2015 suite à une chute après 25 kilomètres, NDLR). Je suis content de mes résultats. J'ai obtenu plusieurs places sur les étapes et je finis 6e du classement général. C'est un bon résultat. J'ai eu l'aide de l'équipe pendant quatre jours. C'est gratifiant de voir Nans Peters, qui va passer professionnel, se mettre à la planche pour moi. Le bilan est très positif. J'ai progressé en montagne par rapport à 2015. J'étais serein dans le peloton malgré ce rôle particulier de leader. J'ai réussi à bien gérer mes quatre jours avec l'aide de l'équipe.

PLUSIEURS COURSES AVEC L'EQUIPE DE FRANCE

Que représente le fait d'avoir été le leader de l'équipe ?
Au Chambéry CF, sur les courses par étapes, nous n'avons pas de leader le premier jour. Le classement fait le leader. J'ai été protégé à partir de la deuxième étape. J'ai été super bien encadré. Mes coéquipiers ont quand même mis leurs ambitions personnelles de côté sur le Rhône-Alpes Isère Tour ! Etienne (Fabre) et Jaap (De Jong) misaient beaucoup sur cette course et ils m'ont aidé... C'est très pro de leur part. Je les remercie d'avoir fait ça. C'est remarquable.

Quelle est la suite de ton programme ?
Je vais au Tour de Berne (1.2) le week-end prochain. Je suis en ensuite sélectionné avec l'Equipe de France pour les deux Coupes de France-PMU, le Grand Prix de Plumelec et les Boucles de l'Aulne à Châteaulin, et la Course de la Paix Espoirs. Puis j'enchaînerai avec le Tour d'Eure-et-Loir, le Tour de Savoie Mont-Blanc et le Championnat de France, qui marquera la fin de ce cycle.

Commences-tu à penser à un contrat pro ?
Non, pas pour l'instant. Je me dis que si j'obtiens des résultats cela viendra naturellement. Je me concentre uniquement sur ma saison.