Thomas Denis serre les dents (et les doigts)

Crédit photo Pierre Carrey - DirectVelo

Crédit photo Pierre Carrey - DirectVelo

Sur le vélodrome de Roubaix, Thomas Denis avait encore plus mal aux mains qu'aux jambes. La faute classique d'un débutant sur les pavés : "J'ai trop serré le guidon", explique le coureur du Vendée U à DirectVelo. Ce qui n'a pas seulement causé quelques douleurs mais aussi une chute, sur le secteur de Gruson, immédiatement après le Carrefour de l'Arbre. "J'ai perdu le contrôle de mon vélo", dit-il.

Au moment de l'accident, dont il sort sans casse, Denis est toujours membre de l'échappée matinale, tout comme Filippo Ganna (Team Colpack), le vainqueur du jour. "Quand l'écart a dépassé les trois minutes, j'ai commencé à me dire qu'on irait au bout, raconte-t-il. Je me sentais bien et j'aurais vraiment voulu concrétiser... Tomber si près de l'arrivée, c'est rageant !"

Classé 63e du petit « Enfer du Nord », le pistard du Vendée U s'arrête devant son directeur sportif, Thibaut Macé. Son maillot est tâché de boue comme beaucoup d'autres. Le visage aussi. "Pffff, je suis dégoûté !". Il enlève ses gants, constate les dégâts. Quelques ampoules, mais c'est surtout sous la peau que le feu brûle.

Pour sa première année chez les Espoirs, Thomas Denis ne s'est pas vraiment loupé. Il a déjà levé les bras sur route : d'emblée sur le Circuit des Plages Vendéennes, quand son équipe monte une bordure d'anthologie et truste les dix premières places (lire ici). Il s'impose également dans le contre-la-montre du Tour des Mauges, un résultat qui lui enlève la pression du nouveau-venu dans cette catégorie d'âge. Son premier Paris-Roubaix Espoirs, c'était plutôt une découverte. Parce que, comme il l'annonçait à DirectVelo, il "faut l'avoir fait une fois dans sa vie" (lire ici).

Dimanche, il n'était pas encore passé sous la douche qu'il pensait à revenir, effacer la réception, reprendre du plaisir sur ce terrain unique. "Malgré la souffrance, c'est une très belle course !".

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