Romain Bacon se sent plus fort

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Déjà très actif sur le récent Tour de la Manche (6e), Romain Bacon semble retrouver une très bonne condition ces dernières semaines, en témoigne sa 10e place acquise ce week-end sur les routes du Tour d’Eure-et-Loir, théâtre de la sixième manche de la Coupe de France DN1. ‘‘Cela ne s’est pas trop mal passé. On aurait quand même pu faire une meilleure place au chrono par équipes. Ça ne s’est pas joué à grand-chose finalement, car deux équipes finissent 8 secondes devant nous (lire ici). C’était un peu dommage. On a essayé de rétablir la situation le dernier jour sur un parcours assez dur, avec la pluie, mais nous n’avons pas vraiment été récompensés’’, relate le coureur de 26 ans pour DirectVelo. ‘‘Sur le chrono, je n’ai pas voulu en faire trop, je n’ai pas cherché à en faire plus que les autres. Et puis, pour moi les chronos matinaux sont toujours assez particuliers. Ce n’est pas trop mon truc (sourires) mais malheureusement, il y en a pas mal dans la saison’’.

« JE ME POSE PEUT-ETRE MOINS DE QUESTIONS »

Actif tout au long de la semaine, le pensionnaire du CC Nogent-sur-Oise a surtout confirmé sa volonté d’être offensif sur l’ensemble des coureurs du calendrier. ‘‘Il est évident que si je veux gagner des courses, je suis obligé d’attaquer ou du moins d’essayer de faire la sélection lorsque je me retrouve dans un groupe de costauds. Si je suis avec 15 mecs devant, je dois essayer de me montrer offensif pour faire le tri et espérer conclure victorieusement’’. Comme il l’avait fait sur la 2e étape du Circuit de Saône-et-Loire en résistant de justesse au retour du peloton.  ‘‘Je me pose peut-être moins de questions cette saison. Je suis surement un peu plus fort également, alors je peux me permettre de tenter plus de choses. Il faut quand même relativiser car ça ne paie pas si souvent que ça et j’accumule surtout les places d’honneur’’, précise-t-il. ‘’Je n’ai pas toujours eu la réussite avec moi, comme au Tour de la Manche où je suis repris à 50m de la ligne. Je ne sais pas vraiment ce qu’il me manque encore pour concrétiser plus souvent car pour l’instant, ce n’est pas cher payé’’.

« COMME SI C’ETAIT UN CHRONO DE 10 KILOMETRES »

Surtout, Romain Bacon admet ne plus se contenter de tout miser sur les chronos pour faire la différence à l’occasion des courses par étapes. ‘‘Je suis plus complet et j’aime les courses par étapes dans leur ensemble, d’autant que je récupère très bien et que généralement, je me sens plus fort sur les dernières étapes. On l’a vu notamment au Tour de Normandie, où j’étais très bien le dernier week-end, même si j’ai malheureusement chuté le samedi alors que j’étais à l’avant’’ (2e d’étape derrière le professionnel Benoît Sinner, NDLR).

De quoi aborder le grand rendez-vous du Championnat de France chrono en confiance ? ‘‘La vraie différence avec les années précédentes, c’est que j’ai beaucoup plus de jours de course au compteur. Mais sinon, je n’ai pas plus de pression que ça. A force, je sais gérer ces rendez-vous là. J’y pense, oui, mais en essayant de prendre au jour le jour. J’essaie de me concentrer sur ma propre performance sans m’occuper des autres’’. Une chose est sûre : Romain Bacon ira à Vesoul pour décrocher un nouveau maillot bleu-blanc-rouge après son sacre de 2014. ‘‘J’irai là-bas pour faire une heure à fond. Je m’élancerai comme si c’était un chrono de 10 kilomètres et je sais que chaque seconde comptera’’.

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